INDIANA JONES (LES ARTEFACTS)

Au cours de ses nombreuses aventures le célèbre archéologue doit retrouver certains artefacts sacrés.

L’OBJET DE LA QUÊTE DANS LA SAGA INDIANA JONES

Dans le monde du cinéma, l’objet de la quête du héros est appelé le MacGuffin. Selon le Oxford English Dictionary, Hitchcock a défini le MacGuffin lors d’une conférence donnée en 1939 à l’université Columbia :

Au studio, nous appelons ça le MacGuffin. C’est l’élément moteur qui apparaît dans n’importe quel scénario. Dans les histoires de voleurs c’est presque toujours le collier, et dans les histoires d’espionnage, c’est fatalement le document.

L’IDOLE DE FERTILITÉ DES CHACHAPOYAS

L’idole de fertilité des Chachapoyas, également appelée l’idole d’or, est un artefact fictif qui apparaît dans la séquence d’ouverture du film Les Aventuriers de l’arche perdue, film réalisé par Steven Spielberg en 1981.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). L’idole d’or des Aventuriers de l’arche perdue.

L’idole d’or des Aventuriers de l’arche perdue.© Paramount Pictures

L’action se situe en 1936 en Amérique du Sud. Pour le compte du Musée national de son ami Marcus Brody, Indiana Jones entreprend de s’emparer de l’idole du peuple des Chachapoyas. L’un des concurrents, un archéologue de Princeton nommé Forrestal, s’est embarqué dans une expédition au Pérou un an plus tôt et n’est jamais revenu. Grâce au travail de Forrestal, Indiana Jones retrouve le Temple des Guerriers.

Échappant à de nombreux pièges mortels et à la trahison de ses deux guides, Indiana Jones parvient à s’emparer l’idole en or placé sur un ancien autel.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). La fameuse scène au cours de laquelle Indiana Jones, pour son malheur et à notre plus grande joie, évalue bien mal le poids de l’idole en or.

La fameuse scène au cours de laquelle Indiana Jones, pour son malheur et à notre plus grande joie, évalue bien mal le poids de l’idole en or. © Paramount Pictures

Mais un mécanisme d’autodestruction s’enclenche et une énorme boule de pierre manque d’écraser le héros. Après tous ces dangers, Indiana Jones se fait dérober l’idole en or par son rival Belloq qui l’attend à l’extérieur avec un groupe d’indigènes menaçant, les Hovitos. Le héros s’échappe après une poursuite dans la jungle, échappant de peu aux flèches empoisonnées de ses poursuivants.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). Autre scène fameuse, au cours de laquelle une boule de pierre géante s’apprête à écraser notre archéologue préféré.

Autre scène fameuse, au cours de laquelle une boule de pierre géante s’apprête à écraser notre archéologue préféré.© Paramount Pictures

Ces énormes pierres rondes existent vraiment. Voir à ce propos Les sphères de pierre géantes du Costa Rica

LA VÉRITABLE IDOLE

L’idole du film est inspirée par une idole de fertilité réelle exposée dans la collection précolombienne du musée de Dumbarton Oaks (Washington DC) qui montre une femme en train d’accoucher en position accroupie.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). La figurine aztèque de Dumbarton Oaks.

La figurine aztèque de Dumbarton Oaks. (Wikimedia Commons).

L’artefact est censé représenter la déesse aztèque Tlahzōlteōtl. L’analyse scientifique du Smithsonian a cependant démontrée que la statuette de Dumbarton est selon toute vraisemblance un faux daté de la fin du XIXe siècle.

Dans la mythologie aztèque, Tlahzōlteōtl est une divinité de la sexualité, du vice, de la purification, des bains de vapeur, de la luxure, de la saleté et une patronne des adultères.

Selon la croyance aztèque, c’est Tlahzōlteōtl qui a inspiré les désirs vicieux, c’est également à travers elle que sont pardonnés les péchés grâce à des rites de purifications.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). Un dessin de Tlazolteotl, l’une des divinités décrites dans le Codex Borgia.

Un dessin de Tlazolteotl, l’une des divinités décrites dans le Codex Borgia. (Wikimedia Commons).

La divinité Tlahzōlteōtl donne naissance à Cinteotl (ou Centeocihuatl), dieu du maïs. Centeotl est considéré comme l’une des divinités les plus importantes des Aztèques.

LA CULTURE CHACHAPOYA

Les Chachapoyas, appelés les « Guerriers des nuages », étaient une culture des Andes vivant dans les forêts de nuages dans le nord de l’actuel Pérou. L’empire inca a soumis cette civilisation peu de temps avant la conquête espagnole au 16ème siècle. Pour se libérer du joug des Incas, les Chachapoyas ont choisi de se ranger du côté des conquistadors espagnols lorsque ceux-ci sont arrivés au Pérou.

La culture chachapoya se distingue par leurs sépultures originales. Des sarcophages, placés verticalement et situés dans des grottes qui ont été creusées au point le plus élevé d’une falaise.

INDIANA JONES (LES ARTEFACTS). Sarcophages de Carajía. Culture Chachapoya.

Sarcophages de Carajía. Culture Chachapoya. (Wikimedia Commons).

Les Chachapoyas pratiquaient l’embaumement des morts. Ils ôtaient les organes par le fondement du corps : soit par le vagin pour les femmes, soit par l’anus pour les hommes. Les corps étaient inhumés repliés en position quasi-fœtale. La peau du visage était enduite d’onguents, ce qui donne aux visages des momies une coloration tannée.

L’ARCHE D’ALLIANCE

Dans Les Aventuriers de l’arche perdue (Raiders of the Lost Ark, 1981), Indiana Jones doit combattre les nazis qui rêvent de s’emparer de l’Arche d’alliance contenant les Tables de la Loi (les Dix Commandements).

L’Arche est un coffre en bois d’acacia recouvert d’or. Le propitiatoire (couvercle), surmonté de deux chérubins qui se font face, est considéré comme le trône, la résidence terrestre de Yahvé. Après la construction du premier Temple, l’arche est placée dans le saint des saints par le roi Salomon, la partie la plus centrale du Temple de Jérusalem. D’après les textes bibliques, il semble que l’Arche a purement et simplement disparu après avoir été entreposée de nombreuses années dans le temple de Salomon.

Indiana Jones et son ami Sallah soulevant l’arche d’alliance dans la chambre secrète appelée le Puits des âmes.

Indiana Jones et son ami Sallah soulevant l’arche d’alliance dans la chambre secrète appelée le Puits des âmes. © Paramount Pictures

L’arche d’Alliance est présentée dans le film comme le réceptacle de la puissance de Dieu.

Ralph McQuarrie (1929-2012), L’arche d’alliance, illustration pour le film Les aventuriers de l'arche perdue (1981).

Ralph McQuarrie (1929-2012), L’arche d’alliance, illustration pour le film Les aventuriers de l’arche perdue (1981). Cette image apparaît dans la bible utilisée par Indiana Jones pour montrer au major Eaton les pouvoirs dont l’arche est capable. Ralph McQuarrie est avant tout connu pour avoir conçu l’univers visuel de la trilogie originale des Star Wars, ainsi que ceux des films Rencontre du troisième type, E.T. l’extra-terrestre et Battlestar Galactica.

LES PIERRES SACRÉES

Dans le second volet de la saga, Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom, 1984). Le héros doit retrouver les cinq Pierres de Sankara. Selon une légende, le dieu hindou Shiva a donné cinq pierres à Sankara sur le mont Kailash et lui a demandé de les utiliser dans sa lutte contre le mal. Selon leur emploi, les pierres sacrées peuvent donner la vie ou apporter la destruction. Pour récupérer les pierres sacrées, le héros doit affronter les Thugs (une confrérie d’assassins professionnels), dirigés par le maléfique grand prêtre Mola Ram qui procède à des sacrifices humains en l’honneur de la déesse Kâlî.

Indiana Jones et les Pierres de Sankara.

Indiana Jones et les Pierres de Sankara. © Paramount Pictures

Les Pierres de Sankara s’inspirent des Shiva lingams. Le lingam ou linga est un objet dressé, souvent d’apparence phallique, symbolisant le dieu hindou Shiva.

Lingams et yonis sur les ghâts à Varanasi.

Lingams et yonis sur les ghâts à Varanasi. (Wikimedia Commons).

LE SAINT GRAAL

Dans le troisième volet de la saga, Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade, 1989), le héros doit à nouveau affronter les nazis. Il retrouve à l’aide de son père le Saint Graal, mais ses impitoyables ennemis sont à ses trousses.

Indiana Jones et le Saint Graal.

Indiana Jones et le Saint Graal. © Paramount Pictures

Le Saint Graal, le calice ayant contenu le sang du Christ, est un symbole de résurrection et de vie éternelle.

Pour connaître les différents aspects du Graal, voir SAISON 2 ANNEXE 13 Le Graal

LES CRÂNES DE CRISTAL

Dans le quatrième épisode des aventures du célèbre archéologue, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull, 2008), le héros affronte durant la Guerre Froide des agents soviétiques pour retrouver un crâne de cristal aux pouvoirs surnaturels.

Années 50, essais nucléaires, cités légendaires, archéologue fou, crânes de cristal, momies de conquistadors, ruines de civilisations disparues, entités venues d’une autre dimension, soucoupe volante, pouvoirs occultes et espions soviétiques, le tout sur fond de rock n’roll, tels sont les ingrédients des nouvelles aventures du célèbre archéologue après 19 ans d’absence. Chiens de prairie et singes numériques complètent le tableau dans une joyeuse pagaille.

Indiana Jones et le fameux crâne de cristal.

Indiana Jones et le fameux crâne de cristal. © Paramount Pictures

Il existe plusieurs crânes de cristal dans le monde (British Museum, Musée des Arts premiers du quai Branly etc.), censés avoir été sculptés par les Aztèques et les Mayas. Ces objets ont fasciné les amateurs d’ésotérisme qui leur prêtaient une origine surnaturelle, ainsi que des pouvoirs de guérison physique et spirituelle. Le crâne de cristal du film est inspiré de celui Frederick Mitchell-Hedges. En 1950, l’explorateur britannique a affirmé l’avoir découvert en 1924 lors de fouilles archéologiques dans la cité maya de Lubaantun, au Belize. Selon lui, l’artefact avait plus de 3 000 ans. Des analyses commanditées par les musées dans les années 1990 ont prouvé que ces crânes de cristal sont tous des faux. En fait, Mitchell-Hedges avait acheté le crâne en 1944 à un marchand d’art londonien. Des analyses effectuées en 2008 ont confirmé que ce crâne a été fabriqué en Allemagne dans les années 1930.

Crâne de cristal au British Museum, Londres.

Crâne de cristal au British Museum, Londres. (Wikimedia Commons).

LE CADRAN D’ARCHIMÈDE

Dans le dernier opus de la série Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny, 2023), le héros, pour retrouver le Cadran d’Archimède, une machine à voyager dans le temps, doit affronter les sbires d’un scientifique nazi recruté par la NASA pour le projet Apollo. Ce dernier veut faire triompher le Troisième Reich en voyageant dans le temps.

Le cadran de la destinée permettant le voyage dans le temps.

Le cadran de la destinée permettant le voyage dans le temps. © Paramount Pictures

Le cadran d’Archimède est inspiré de la machine d’Anticythère qui est considérée comme le premier calculateur analogique antique permettant de calculer des positions astronomiques. Dans le film, ce mécanisme permet de voyager dans le temps.

Fragment principal de la machine d'Anticythère. Le mécanisme consiste en un système complexe de 32 roues et plaques portant des inscriptions relatives aux signes du zodiaque et aux mois.

Fragment principal de la machine d’Anticythère. Le mécanisme consiste en un système complexe de 32 roues et plaques portant des inscriptions relatives aux signes du zodiaque et aux mois. L’étude des fragments suggère qu’il s’agissait d’une sorte d’astrolabe utilisée pour la navigation maritime. (Wikimedia Commons).

Des fragments de la machine d’Anticythère ont été trouvés en 1901, dans une épave d’une galère romaine datée comme antérieure à 87 av. J.-C., près de l’île grecque d’Anticythère. La machine de la taille d’une boîte de chaussures a été construite par les Grecs et est datée sans doute du IIIe au IIe siècle av. J.-C. L’objet est en très mauvais état puisqu’il est fragmenté en 82 morceaux, comptant une trentaine de roues dentées très corrodées.

UNE HORLOGE ASTRONOMIQUE

Le mécanisme permettait notamment de prédire le calendrier solaire, les phases de la Lune et la date des Jeux olympiques grâce à plusieurs cadrans. Les pièces de l’artefact sont fabriquées en bronze, le mécanisme complexe, probablement actionnées par une manivelle (manquante), est constitué d’une trentaine de roues dentées qui ont été identifiées. Cependant d’autres éléments du mécanisme ont sans doute été perdu, car seul un tiers du mécanisme a été retrouvé. Les données fournies par la machine d’Anticythère reposent sur une modélisation mathématique de la course des astres et sur la théorie géocentrique qui prévalait à l’époque, c’est-à-dire que la Terre représente le centre de l’Univers. Son fonctionnement repose sur la rotation d’engrenages de tailles différentes entraînant des aiguilles indiquant la position des astres à un moment donné. Une manivelle (ou éventuellement une clef) a peut-être servi à actionner la roue principale qui entraîne l’ensemble des engrenages et les aiguilles nécessaires à la lecture des indications. La face avant possède un cadran circulaire représentant les 365 jours du calendrier égyptien et deux cadrans indiquant les positions de la Lune et du Soleil par rapport au Zodiaque.

Reconstitution hypothétique de la machine d’Anticythère.

Reconstitution hypothétique de la machine d’Anticythère. Source : Image: 2005 X-TEK SYSTEMS

La face arrière comporte deux cadrans en spirale représentant deux calendriers astronomiques utilisés pour prédire des éclipses de la Lune et du Soleil.  Un cadran à 235 positions correspondant au cycle de Méton de 19 ans, soit 235 lunaisons et un cadran à 223 positions correspondant au cycle de saros d’un peu plus de 18 ans, exactement 223 lunaisons ou 6 585 jours 1/3).

L’INVENTEUR DE CETTE MACHINE RÉVOLUTIONNAIRE

Le concepteur de ce mécanisme révolutionnaire pourrait être Archimède de Syracuse (287 à 212 av. J.-C.), père de la mécanique statique et un des plus grands mathématiciens de l’Antiquité. Voir également La machine d’Anticythère

LES AUTRES ARTEFACTS DE LA SÉRIE

Dans les prologues de la série Indiana Jones apparaissent, outre l’idole en or du premier épisode, d’autres artefacts secondaires. Petit inventaire.

LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE

LE POMMEAU-MÉDAILLON DU GRAND BOURDON DE RÂ.

Objet en bronze qui représente le soleil sous la forme d’un médaillon, avec un éclat de cristal en son centre. Cet artefact doit être fixé au bout d’un bâton d’une certaine hauteur puis utilise dans la salle des cartes de Tanis. Les rayons du soleil qui traversent le cristal montrent sur une maquette du site de Tanis la localisation exacte du Puits des âmes qui abrite l’Arche d’alliance.

Il en existe une copie incomplète marquée au « fer rouge » dans la main du méchant nazi.

Le pommeau-médaillon du bourdon de Râ.

Le pommeau-médaillon du bourdon de Râ. Source : cineteleandco.fr

Dans la réalité, il n’existe pas de pommeau-médaillon ni de grand bourdon de Râ, le dieu du soleil de la mythologie égyptienne. L’un et l’autre sont une invention géniale des scénaristes.

INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT

LES CENDRES DE NURHACHI

Shanghaï, 1935, dans un bar chinois appartenant au gangster Lao Che, Indiana Jones veut récupérer un énorme diamant en échange des cendres de l’empereur Nurhachi

L’urne des cendres de Nurhachi.

L’urne des cendres de Nurhachi. Source : cineteleandco.fr

Dans la réalité, Nurhachi est bien un empereur, le fondateur de la Dynastie Qing. Il a régné de 1616 à sa mort en 1626. Mais il n’a pas été incinéré à son décès, mais enterré à Fuling « la Tombe de l’est », un mausolée situé à l’est de Shenyang.

L’ŒIL DE PAON

Le diamant qu’Indiana Jones échange contre les cendres de Nurhachi est appelé Œil de paon et aurait appartenu à Alexandre le Grand. Cette pierre précieuse était incrustée à l’origine dans une statue de paon en or massif. Encore un objet inventé par les scénaristes.

Indiana Jones et l’œil de paon.

Indiana Jones et l’œil de paon. © Paramount Pictures

INDIANA JONES ET LA DERNIÈRE CROISADE

LA CROIX DE CORONADO

En 1912 Utah, Indiana Jones, jeune scout, surprend des pilleurs de tombes qui viennent de mettre au jour la Croix de Coronado. Cette dernière est un crucifix en or incrusté de joyaux ayant appartenu à l’empereur byzantin Justinien II et contiendrait un morceau de la Sainte Croix sur laquelle Jésus-Christ a été crucifié.  L’objet est nommé d’après l’explorateur espagnol Francisco Vásquez de Coronado.

La croix de Coronado.

La croix de Coronado. Source : indianajones.fandom.com

Encore une invention pour le film. La Croix de Coronado s’inspire de la Croix de Justinien II ou Crux Vaticana datant du VIe siècle et conservée dans le trésor de la basilique Saint-Pierre de Rome, au Vatican. Le conquistador espagnol Francisco Vásquez de Coronado a réellement existé puisqu’il est né en 1510 à Salamanque (royaume de Castille) et mort le 22 septembre 1554 à Mexico (Nouvelle-Espagne) et qu’il a été gouverneur de la Nouvelle-Galice de 1538 à 1544.

INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE

LA SAINTE LANCE

En 1944, Indiana Jones embarque dans un train contenant de nombreuses antiquités volées par les nazis. Il est à la recherche de la lance de Longinus qui s’avère être un faux.

La Sainte Lance conservée dans la Chambre du trésor de Vienne. Kunsthistorisches Museum Wien.

La Sainte Lance conservée dans la Chambre du trésor de Vienne. Kunsthistorisches Museum Wien.

Paradoxalement, la seule fausse relique de la série Indiana Jones existe bel et bien dans la réalité.  La Sainte Lance, dite aussi Lance de Longinus, Lance de Mauritius ou Lance du Destin aurait transpercé le flanc de Jésus-Christ lors de sa crucifixion. La lance comporterait un fragment de clou de la Vraie Croix. La relique est également un des principaux insignes impériaux (regalia) des rois et empereurs du Saint Empire Romain Germanique.

La lance de Longinus est mentionnée dans l’Évangile de saint Jean. Cette lance sacrée tient son nom du soldat romain qui transperça le flanc de Jésus-Christ afin de s’assurer qu’il était bien mort sur la croix.

Enluminure de l’Évangéliaire syriaque de Rabula (586).

Enluminure de l’Évangéliaire syriaque de Rabula (586). (Wikimedia Commons).

Selon une légende quiconque possédait la lance et comprenait son pouvoir tenait entre ses mains le destin de l’humanité. C’est également une des rares reliques que les nazis ont réellement recherchées puisque trois jours après l’annexion de l’Autriche en 1938 par les troupes nazies, Hitler fit rapporter la Lance dans un train spécial à Nuremberg (Allemagne).

Hitler contemplant les joyaux de la Couronne à l’église Sainte-Catherine le 12 septembre 1938.

Hitler contemplant les joyaux de la Couronne à l’église Sainte-Catherine le 12 septembre 1938.

Finalement, le précieux objet a été restitué aux autorités autrichiennes en 1946. On peut noter que la Sainte Lance et le Graal sont les deux seuls objets que les nazis ont réellement recherché. Voir également Monségur et le Graal des Cathares

DESCRIPTION

La pointe de lance en forme de feuille de saule mesure 50,5 cm de long et 8 cm dans sa partie la plus large.

Les différentes pièces composant la lance. Kunsthistorisches Museum Wien.

Les différentes pièces composant la lance. Kunsthistorisches Museum Wien.

Une douille allongée de section ronde porte à la base deux ailettes triangulaires sur lesquelles sont insérées de petites croix décussées, symboles magiques solaires. Une cavité a été creusée dans la portion centrale pour y insérer un clou de la crucifixion. La pointe s’est brisée et a eu besoin d’être soutenue par deux gaines successives. Une manchette en argent ajoutée au XIe siècle par le roi de Germanie Henri IV. Une seconde manchette en or a été ajoutée au XIVe siècle par Charles IV qui y a fait graver « Lancea et Clavus Domini » (lance et clou du Seigneur).

D’après une expertise menée en 2003, la date la plus probable de fabrication du fer de lance se situe autour du VIIe siècle apr. J.-C.

IL EXISTE D’AUTRES RELIQUES

Il existe au moins trois reliques qui revendiquent le titre de Sainte Lance. L’une est entreposée sous le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome et a été donnée au pape Innocent VIII en 1492 après la conquête turque de Constantinople. Une autre est exposée dans le Trésor impérial du palais de la Hofburg à Vienne. La dernière relique est conservée à Vagharshapat, en Arménie, et la légende veut qu’elle ait été apportée par l’apôtre saint Jude.

LE GRAPHICOS D’ARCHIMÈDE

Encore un accessoire de cinéma, les indications gravées sur le Graphicos servent à retrouver la tombe d’Archimède dans laquelle se trouve le deuxième morceau du cadran de la destinée.

Le fameux Graphicos.

Le fameux Graphicos. © Paramount Pictures

Rien de plus à signaler, sinon qu’il a une certaine ressemblance avec le disque de Phaistos.

Face A du disque de Phaistos.

Face A du disque de Phaistos.

Le disque de Phaistos est un disque d’argile cuite découvert en 1908 par l’archéologue italien Luigi Pernier sur le site archéologique du palais minoen de Phaistos, en Crète.

L’objet pourrait dater du milieu ou de la fin de l’âge du bronze minoen (IIe millénaire). Son diamètre est d’environ 16 centimètres et 1,2 cm d’épaisseur. Le disque est couvert, sur ses deux faces, de hiéroglyphes imprimés à l’aide de poinçons. En tout, ce sont 241 signes (122 sur la face A et 119 sur la face B). On dénombre 45 signes différents, arrangés en 61 séquences de deux à sept signes qui forment une spirale partant de l’extérieur vers le centre de l’objet. À ce jour, aucun autre objet similaire n’a été retrouvé et les inscriptions sur le disque crétois résistent à tout décryptage depuis un siècle.

Faces B et A du disque.

Faces B et A du disque. (Wikimedia Commons).

Indiana Jones n’est pas seulement un personnage de cinéma, mais il continu ses aventures sur d’autres supports, livres, comics, romans jeunesse ou jeux vidéos…

POUR UNE POIGNÉE D’ARTEFACTS DE PLUS

Comme évoqué plus haut difficile de trouver des artefacts réels digne d’un enjeu. C’est pourquoi les auteurs les inventent la plupart du temps. Il existe 13 romans qui perpétuent les aventures du célèbre archéologue et de la tradition des artefacts qu’il faut retrouver.

  1. Indiana Jones et le péril à Delphes. C’est dans les ruines du sanctuaire de Delphes qu’Indiana Jones se lance sur la piste de la pierre de pouvoir de l’oracle, cachée dans le puits sans fond. Le héros descend dans l’abîme du dieu serpent et trouve une pierre sacrée qui détient la clé des prophéties de l’oracle. Dans la réalité cette pierre sacrée existe puisqu’il s’agit de l’omphalos de Delphes qui représente le centre religieux du monde grec. Voir à ce propos SAISON 2 ANNEXE 24 Le sanctuaire des druides, article qui détaille les objets sacrés qui composent tout sanctuaire qui se respecte.

  2. Indiana Jones et la Danse des géants. Dans ce récit, c’est très classiquement que le héros se met en quête grâce à un parchemin d’or qui prouve l’existence de Merlin, le magicien mythique des légendes celtiques. Un parchemin dont les secrets pourraient ouvrir la voie à la conquête du monde. L’adversaire du héros veut ressusciter l’antique ordre des druides à Stonehenge.

  3. Indiana Jones et les sept voiles. L’incident déclencheur du récit est la découverte du journal d’un explorateur britannique disparu, le colonel Percy Fawcett, qui dépeint une fascinante cité perdue dans la jungle amazonienne fondée par un peuple mythique dont les membres pourraient être les descendants d’anciens druides celtiques. Si l’histoire est inventée, le colonel Percival Harrison Fawcett, aventurier, archéologue et topographe, à réellement existé et qu’il recherchait avant de disparaître une mystérieuse cité disparue qu’il nommait « Z ». Les « voiles » dont il est question dans le récit est une extrapolation vers le fantastique de la capacité des peuples de la forêt amazonienne à se fondre dans leur environnement au point de disparaître.

  4. Indiana Jones et l’arche de Noé. Comme l’indique le titre du roman Indiana Jones part à la recherche l’arche de Noé qui s’est échoué d’après diverses légendes sur le mont Ararat en Turquie.

  5. Indiana Jones et la malédiction de la licorne. Le célèbre archéologue découvre les traces d’une créature mythologique qui aurait pu exister il y a vingt mille ans : une licorne. Indiana Jones espère retrouver avant ses adversaires la légendaire corne de licorne, car il s’agit d’une relique magique capable de conférer des pouvoirs exceptionnels.

  6. Indiana Jones et le monde intérieur. Le héros découvre qu’un étrange mystère relie les statues moai de l’île de Pâques à l’étrange navire fantôme de l’île de Chiloé, entraînant Indiana Jones dans une dangereuse quête au cœur d’un monde souterrain, où il découvre une redoutable relique l’Alicorne, (un bâton fabriqué à partir de la corne d’une licorne et possédant des pouvoirs magiques), provoquant un déséquilibre entre les deux mondes. Pendant des siècles, des légendes ont couru au sujet d’un monde intérieur peuplé de races inconnues, tantôt décrit comme les Enfers, tantôt comme une autre dimension. Ces histoires parlent de sirènes, de vaisseaux fantômes… ainsi que d’un équilibre cosmique qui doit être préservé sous peine de voir déferler des forces obscures. Seul Indiana Jones détient la clé de cet équilibre…

  7. Indiana Jones et les pirates du ciel. Le héros se trouve confronté à de mystérieux vaisseaux célestes semant la terreur et s’emparant d’une fortune en diamants, obligations et matières premières. Incapables de détecter comment les engins sont alimentés, les experts émettent une hypothèse effrayante : l’utilisation de la lévitation psychokinétique. Indiana Jones se lance à la poursuite de ces pirates du ciel. Il voyage de l’Europe jusqu’au désert américain, en passant par le Groenland, et découvre que cette organisation clandestine maléfique est sur le point d’établir sa domination sur le monde.

  8. Indiana Jones et la sorcière blanche. Le héros doit retrouver une carte indiquant l’emplacement d’un fabuleux trésor, une énorme quantité d’or datant de la guerre de Sécession et des pièces de monnaie datant du temps du Christ. Il s’élance dans une quête à travers le monde pour retrouver ce trésor perdu. Dans ce récit c’est Excalibur, l’ épée du roi Arthur qui l’artefact à retrouver.

  9. Indiana Jones et la pierre philosophale. Indiana Jones est appelé à Londres pour récupérer un ancien manuscrit volé qui contiendrait la formule permettant de changer le plomb en or et accorder à son propriétaire la vie éternelle. Le manuscrit Voynich sert de carte pour localiser la pierre philosophale sur la tombe d’Hermès.

  10. Indiana Jones et les œufs de dinosaures. Le héros se laisse persuader par une jolie missionnaire de l’aider à retrouver son père disparu en Mongolie. Le professeur Angus Starbuck a découvert un os de dinosaure dans le désert de Gobi. Mais cet os est récent ! Durant son périple pour se rendre de la Chine vers la Mongolie extérieure, Indy traverse des régions infestées des plus cruels Seigneurs de la Guerre. Il découvre un peuple isolé, survivant de l’âge de pierre et doit combattre des tueurs sanguinaires afin de protéger la découverte la plus sensationnelle du XXe siècle : le dernier tricératops vivant !

  11. Indiana Jones et la Terre creuse. Un explorateur de l’Arctique mourant remet une étrange boîte en bois à Indiana Jones qui devient la cible d’agents nazis fanatiques. À l’intérieur de la boîte se trouvent un fragment de cristal d’Islande aux pouvoirs magiques et un journal faisant allusion à l’existence d’une civilisation souterraine près du sommet du monde. Indiana Jones affronte les explorateurs nazis, à la recherche de la cité perdue. Leur quête les mènera à une immense caverne sous la neige, portail vers la légendaire Ultima Thulé,

  12. Indiana Jones et le secret du Sphinx. Le célèbre archéologue doit retrouver le Livre de l’Omega qui est caché dans une chambre secrète sous les pyramides, accessible par les pattes du Grand Sphinx. L’ouvrage contient l’histoire – et l’avenir – de chaque être humain, celui qui le détient peut y écrire sa propre destinée. Le livre peut tout prédire, mais également provoquer la fin du monde s’il tombe entre de mauvaises mains.

  13. Indiana Jones et l’armée des morts. Le héros part à la recherche d’une mystérieuse perle noire, le Cœur des Ténèbres, qui aurait des propriétés magiques liées au culte vaudou. Poursuivi par des nazis et des militaires japonais persuadés que la pierre pourrait les rendre invincibles. Au cours d’une odyssée périlleuse à travers l’île des morts qu’Indiana Jones affronte mille périls, mais son adversaire le plus redoutable est un prêtre vaudou démoniaque et son armée de zombies.

©JPS2024

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SOURCES :

Pour en savoir plus : Chachapoyas (peuple) — Wikipédia (wikipedia.org)

Les artefacts d’Indiana Jones sont-ils réels ? – Ciné Télé & Co. (cineteleandco.fr)

Indiana Jones : La chronologie de l’univers Indiana Jones ! | Les Toiles Héroïques (lestoilesheroiques.fr)

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