L’ÉNIGME DU CHAUDRON DE GUNDESTRUP
Les images du chaudron de Gundestrup contiennent un message venu du fond des âges. Celui-ci peut être déchiffré grâce aux données astronomiques. C’est le code secret des druides. Mais le message est incomplet puisque sur les quatorze plaques qui composent le chaudron à l’origine, il en manque une… la plus importante.
Le chaudron de Gundestrup actuellement conservé au Nationalmuseet de Copenhague est un récipient datant du 1er siècle av. J.-C. retrouvé en 1891 dans une tourbière du Jutland au Danemark[1]. Découvert sur l’ancien territoire des Cimbres[2]. Soigneusement démonté et déposé dans une zone marécageuse en tant qu’offrande votive[3]. Ce bassin cultuel mesure 69 cm de diamètre pour une hauteur de 42 cm et pèse près de 9 kg.
Chaudron de Gundestrup, Ier siècle av. J.-C., Argent doré, © Copenhague, Nationalmuseet
La technique de l’argent repoussé en fort relief partiellement doré caractérise l’art thrace du IVe au Ier siècle avant J.-C., à l’inverse les nombreux motifs qui ornent le chaudron se rattachent pour l’essentiel à certains thèmes celtiques que l’on retrouve notamment en Gaule. Même si à l’heure actuelle la plupart des scènes qui le décorent demeurent énigmatiques. Nous verrons tout au long des articles à venir ce qu’il faut penser de ce foisonnement de divinités mystérieuses, de tous ces héros tragiques entourés par un bestiaire fantastique. Le chaudron étant comme un ordinateur antique, en quelque sorte un disque dur en argent sur lequel est gravé une grande partie du savoir astronomique et religieux des druides. En tout cas des quatorze plaques d’argent richement décorées qui le composaient, treize seulement nous sont parvenues[4].
LE MYSTÈRE DE LA PLAQUE MANQUANTE
Paul Verdier dans plusieurs articles et ouvrages a proposé une explication astronomique des différentes appliques en argent du chaudron[5] et si l’on poursuit dans cette voie on peut remarquer que l’iconographie du chaudron se scinde en deux avec d’un côté la présentation statique des principaux personnages et de l’autre les grandes étapes d’un récit mythologique, or c’est précisément la plaque la plus importante qui a disparu, celle qui clôt l’épopée en forme d’apothéose.
Le problème est irritant, car si les autres appliques en métal nous fournissent des données inestimables sur le savoir des druides, aucune autre plaque du chaudron n’a un contenu aussi spectaculaire. Après la reconstitution du mythe grâce aux données astronomiques contenu dans les images du chaudron on peut avancer l’hypothèse que cette plaque manquante contient une information tellement extraordinaire que ce n’est certainement pas un hasard si c’est justement cette applique en particulier qui manque à l’appel. Le message devait être tellement explicite et dérangeant que les découvreurs de la fin du XIXe siècle, certainement embarrassés, l’on fait disparaître. Détruite … ou encore conservée dans les réserves du musée et tombée dans l’oubli depuis ?
En tout cas cette plaque manquante remettait trop de croyances en question. Le monde de 1891 n’était pas prêt pour une telle révélation. Pourtant ce n’est pas le seul mystère qui entoure le chaudron, car avant il faudra résoudre plusieurs énigmes.
À quoi peut bien servir ce chaudron ? D’où vient-il ? De quand date-il ? Qui sont les commanditaires d’une telle œuvre ? Qui l’a fabriqué et pourquoi ?
Il faudra également répondre aux questions suivantes. Qui sont ces mystérieux Cimbres ? Qui sont ces personnages représentés sur le chaudron ? Quelle est la signification de toutes ces scènes énigmatiques ?
En conclusion, les interrogations qui se posent sont nombreuses et les réponses apportées plus qu’étonnantes.
L’enquête commence…
©JPS2020
Voir également [ANNEXE 6] Les circonstances de la découverte du chaudron de Gundestrup
Voir ANNEXE 27 Les druides et l’astronomie
Voir ANNEXE 28 Les sages de l’Antiquité
-
Les zones humides, marécages et tourbières, sont considérées comme des lieux de passage privilégiés entre le monde des vivants et le monde des morts. ↑
-
Voir dictionnaire : [CIMBRES]
-
Une offrande votive est un objet déposé dans un lieu sacré à l’intention d’une divinité. ↑
-
Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Éditions Robert Laffont, Paris, 2000, p.650. ↑
-
L’Archéologue n°36, juin.-juil. 1998, Artistes et artisans celtiques, Paul Verdier, Astronomie celtique, L’énigme du chaudron de Gundestrup, pp. 22-25. Religion et société en Gaule, Sous la direction de Christian Goudineau, Religion et science, Christian Goudineau et Paul Verdier, Éditions Errance, Paris, 2006, pp. 27-77. Georges Bertin, Paul Verdier, Druides, les maitres du temps, Dervy, Paris, 2003, Paul Verdier, La trinité celte, pp. 56-71. ↑
Voir également : Annexe 1 [Les Celtes] et Annexe 2 [Les Druides]
Vous pouvez également consulter l’article concernant le chaudron de Gundestrup sur [wikipedia] . Pratique pour se faire une idée sur les connaissances actuelles.
L’ÉNIGME DU CHAUDRON DE GUNDESTRUP
©JPS2020