SUR LA TERRE COMME AU CIEL (2ème Partie)

LES DRUIDES SAISON 2 ÉPISODE 2

Les constellations et leurs images influencent les religions de l’Antiquité à nos jours.

LA VIERGE ET LE CORBEAU

Il faut poursuivre l’exploration des éléments qui entourent la Vierge dans le sens des aiguilles d’une montre. L’étape suivante est la constellation du Corbeau (Corvus)  qui lui aussi interagit avec la Vierge. Comme pour le lion, le sexe de cet oiseau a changé au cours du temps.

VIERGE (CONSTELLATION). Les constellations de la Vierge et du Corbeau. D'après la carte du ciel de l'Association Française d'Astronomie, 2001.

Les constellations de la Vierge et du Corbeau. D’après la carte du ciel de l’Association Française d’Astronomie, 2001.

Constellations du Corbeau et de la Coupe dans l'Uranographie de Johannes Hévélius. 1690.

Constellations du Corbeau et de la Coupe dans l’Uranographie de Johannes Hévélius. 1690. (Wikimedia Commons).

Une des associations les plus évidentes entre la déesse et le corbeau, en l’occurrence la corneille, est à chercher dans la mythologie celtique avec le personnage de Morrigane.

Morrigane dont le nom signifie (Grande Reine) est une déesse guerrière des Celtes d’Irlande. Déesse de l’amour physique, de la Mort et de la « fureur » guerrière. Le corbeau ou la corneille sont des oiseaux qui planent au-dessus des champs de bataille pour se repaître des cadavres des combattants morts. Les anciens en ont fait un signe annonciateur d’une mort prochaine. Les oiseaux ont également pour fonction d’emporter au ciel les âmes des héros tombés aux combats.

Les déesses celtiques ont souvent une triple fonction. C’est pourquoi dans certains récits médiévaux, Morrigane forme une triade aux côtés des déesses Bodb et Macha.

LA GRANDE REINE

Elle peut prendre différents aspects, les manuscrits médiévaux mentionnent des transformations en Anguille noire, en louve grise ou en vache rouge. Cependant Morrigane apparaît souvent sous la forme d’une corneille et se trouve confondue avec Bodb dont le nom provient de l’ancien celtique Bodu « corneille ». Bodb n’étant qu’un des aspects de la « Grande Reine ». Morrigane, sous la forme d’une corneille, se pose sur l’épaule de Cúchulainn, héros de la mythologie irlandaise, lorsqu’il est sur le point de mourir. Elle représente la Mort qui survient inévitablement, mais en tant qu’oiseau, c’est elle qui emporte l’âme du héros au royaume des dieux.

Statue de Cúchulainn avec une corneille sur l’épaule A l'intérieur de la General Post Office de Dublin.

Statue de Cúchulainn avec une corneille sur l’épaule A l’intérieur de la General Post Office de Dublin. (Photo : Stair na hÉireann / History of Ireland)

LE CHAUDRON DE GUNDESTRUP

Cette divinité apparaît sous les traits d’une Grande Déesse sur le chaudron de Gundestrup. Parmi les nombreux éléments qui entourent le personnage, il faut retenir la corneille qui est posée sur la main droite de la déesse.

Plaque de la Grande Déesse. Chaudron de Gundestrup, Ier siècle av. J.-C.

Plaque de la Grande Déesse. Chaudron de Gundestrup, Ier siècle av. J.-C., Argent doré, © Copenhague, Nationalmuseet.

Cette présence de la corneille — annonciatrice de mort et qui est chargée du transport de l’âme vers l’au-delà — est justifiée parce que Orion git mort dans le bras gauche de la déesse. Orion est mort parce qu’il est sous l’horizon, donc sous terre, invisible aux yeux des humains durant 70 jours. C’est pourquoi le personnage et son chien sont couchés sur le dos. Orion est facilement reconnaissable grâce à la présence de son chien, qui n’est rien d’autre que la représentation de la constellation du Grand Chien (Canis Major). Orion — le dieu oublié — est sans doute possible le mort le plus célèbre de la mythologie celtique. Voir à ce propos SAISON 2 ANNEXE 12 La Tarasque de Noves

LA VIERGE ET LA BALANCE

Une autre image qui est entrée dans l’imaginaire commun de l’humanité provient de l’association des constellations de la Vierge et de la Balance (Libra). Dans le ciel étoilé la Balance est clairement un accessoire de la Grande Déesse.

VIERGE (CONSTELLATION). Les constellations de la Vierge et de la Balance. D'après la carte du ciel de l'Association Française d'Astronomie, 2001.

Les constellations de la Vierge et de la Balance. D’après la carte du ciel de l’Association Française d’Astronomie, 2001.

Si de nos jours, la Balance est devenue un symbole de la justice des hommes. Il n’en a pas toujours été ainsi.

La fontaine de la Justice est un des symboles de Francfort-sur-le-Main.

La fontaine de la Justice est un des symboles de Francfort-sur-le-Main. (Wikimedia Commons).

LE JUGEMENT DES ÂMES

Dans les temps anciens, la Balance était un emblème de la justice divine. En Égypte antique, elle est l’accessoire de Maât, la déesse de la justice, reconnaissable à la plume d’autruche blanche qu’elle porte sur sa tête. La Balance est surtout utilisée lors du jugement de l’âme.

La déesse Maât, portant la plume de vérité sur sa tête.

La déesse Maât, portant la plume de vérité sur sa tête. (Wikimedia Commons).

Le jugement de l’âme est un procès au cours duquel le défunt doit comparaître pour faire reconnaître ses droits à la vie éternelle. Au cours de cette cérémonie le mort se présente devant Osiris (Orion). Son cœur est posé sur un des plateaux de la balance. Maât ou son symbole, la plume blanche, reposant sur le deuxième plateau.

Scène issue du papyrus d'Hounefer montrant la pesée du cœur lors du jugement de l'âme, vers 1275 av. J.-C.

Scène issue du papyrus d’Hounefer montrant la pesée du cœur lors du jugement de l’âme, vers 1275 av. J.-C. (Wikimedia Commons).

Dans ce cas précis, l’association de la Vierge et de son accessoire atteint son paroxysme puisque la déesse et la Balance ont fusionné. Le sommet de la balance étant à l’effigie de la déesse Maât.

Détail du papyrus d'Hounefer montrant la pesée du cœur. La déesse et la balance ne font qu’un.

Détail du papyrus d’Hounefer montrant la pesée du cœur. La déesse et la balance ne font qu’un.

LA VIERGE ET LE SERPENT

En poursuivant la rotation autour de la constellation de la Vierge, l’aiguille indique un autre animal qui occupe une place importante dans toutes les mythologies du monde entier : le serpent.

VIERGE (CONSTELLATION). Les constellations de la Vierge et du Serpent. D'après la carte du ciel de l'Association Française d'Astronomie, 2001.

Les constellations de la Vierge et du Serpent. D’après la carte du ciel de l’Association Française d’Astronomie, 2001.

Constellation du Serpent (Serpens) par Johann Bayer, 1603.

Constellation du Serpent (Serpens) par Johann Bayer, 1603.

Depuis les temps les plus anciens, le serpent et son extension monstrueuse, le dragon, est une figure divine qui représente la sagesse et la puissance. En Orient, il est considéré comme un élément positif. Dans l’Antiquité européenne la fonction du serpent est ambivalente, pour les peuples méditerranéens du néolithique issus du Proche-Orient et d’Anatolie il est un dieu protecteur alors que pour les Indo-Européens, le serpent/dragon représente le chaos qu’il faut combattre. Zeus contre Typhon ou Apollon contre Python. Le christianisme reprendra cette vision des choses et en fera l’ennemi qu’il faut vaincre. Saint Georges et Saint Michel combattent tous deux un dragon.

LA DÉESSE SERPENT

Il en va tout autrement dans les religions méditerranéennes préhelléniques comme le montre le mythe de création des Pélasges. La Grande Déesse y tient un rôle important et est toujours accompagné par un serpent.

Au commencement, Eurynomé, déesse de Toutes Choses, émergea nue du Chaos mais ne trouva rien de consistant ou poser ses pieds, c’est pourquoi elle sépara la mer d’avec le ciel et, solitaire, dansa sur les vagues. En dansant, elle se dirigea vers le sud et le vent agité sur son passage devint quelque chose de nouveau et de différent : elle pourrait ainsi faire œuvre de création. Poursuivant son chemin de sa démarche onduleuse, elle s’empara de ce vent du Nord, le frotta entre ses mains et voilà qu’apparut le grand serpent Ophion. Eurynomé dansait pour se réchauffer ; elle dansait sauvage et frénétique, devant Ophion et celui-ci, lentement, envahi par le désir, s’enroula autour de ses membres divins et s’unit à elle. Ainsi le vent du Nord, qu’on appelle aussi Borée, est fécondant, et c’est pourquoi les juments offrent leur croupe au vent et mettent au monde leurs poulains sans l’aide d’aucun étalon. C’est de la même manière qu’Eurynomé devint mère.

Ensuite ayant pris la forme d’une colombe, elle couva sur les vagues et, lorsque le moment fut venu, elle pondit l’Œuf Universel. Sur sa demande Ophion s’enroula sept fois autour de cet œuf jusqu’à ce qu’il éclose et se brise. Et de cet œuf sortirent ses enfants, c’est-à-dire tout ce qui existe : le soleil, la lune, les planètes, les étoiles, la terre avec ses montagnes, ses rivières, ses arbres, ses plantes et toutes les créatures vivantes[1]

Figurine de la déesse aux serpents. Musée archéologique d'Héraklion (vers 1600 av. J.-C.).

Figurine de la déesse aux serpents. Musée archéologique d’Héraklion (vers 1600 av. J.-C.). (Wikimedia Commons).

Dans ce mythe, la déesse est représentée sous les traits d’une femme, mais elle peut prendre sans doute l’aspect d’un serpent pour s’accoupler avec Ophion et ensuite celui d’un oiseau pour pondre et couver l’Œuf Universel. Deux serpents divins qui s’accouplent, de cette union naît un œuf. Cet œuf primordial est à l’origine de l’univers. Voici la version de la création du monde de l’Inde antique :

Au commencement, il n’y avait que le Non-Être. Il fut l’Être. Il grandit et se changea en œuf. Il reposa toute une année, puis il se fendit. Deux fragments de coquille apparurent : l’un d’argent, l’autre d’or. Celui d’argent, voilà la terre ; celui d’or, voilà le ciel. Ce qui était la membrane externe, voilà les montagnes ; ce qui était la membrane interne, voilà les nuages et les brumes ; ce qui était les veines, voilà les rivières ; ce qui était l’eau de la vessie, voilà l’océan[2].

Cet œuf universel à l’origine de tout n’est pas sans rappeler l’œuf des druides qui est évoqué dans un de ses textes par Pline.

Il existe, en outre, une autre espèce d’œufs en grand renom dans les Gaules et dont les Grecs n’ont pas parlé. Des serpents s’enlacent + en grand nombre + ; avec leur bave et l’écume de leurs corps ils façonnent une sorte de boule appelée + urinum +. Les druides disent que cette façon d’œuf est projetée en l’air par le sifflement des serpents, et qu’il faut la rattraper dans un manteau sans lui laisser toucher la terre ; que celui qui s’en est emparé doit s’enfuir à cheval, car les serpents le poursuivent jusqu’à ce qu’ils soient arrêtés par l’obstacle d’une rivière ; l’épreuve qui fait reconnaître cet œuf est qu’il flotte contre le courant, même s’il est attaché avec de l’or. De plus avec cette ingéniosité qu’ils ont à envelopper de mystères leurs mensonges, les Mages prétendent qu’il faut les prendre pendant une certaine lune, comme s’il dépendait de la volonté humaine de faire coïncider avec cette lune l’opération des serpents. J’ai du reste vu cet œuf : il était de la grosseur d’une pomme ronde moyenne, et sur sa coque se remarquaient de nombreuses cupules cartilagineuses semblables à celle dont sont munis les bras des poulpes. Les Druides vantent fort son merveilleux pouvoir pour faire gagner des procès et pour faciliter l’accès auprès des souverains, mais c’est une si grande imposture qu’un chevalier romain du pays des Vocontiens qui, au cours d’un procès, en portait un sur son sein, fut mis à mort par l’empereur Claude sans autre motif que je sache. Pourtant ces enlacements de serpents et leur union féconde semblent être la raison qui a déterminé les nations étrangères à entourer, en signe de paix, le caducée de l’image de serpents ; c’est l’usage en effet que les serpents du caducée n’aient pas de crêtes[3].

Ce texte contient des informations essentielles qui ont déjà été traitées ailleurs[4]. Cependant Pline fait avec raison le parallèle avec le caducée qui se présente toujours sous la forme d’un bâton autour duquel s’enroulent deux serpents. Le bâton est une représentation de l’axe terrestre autour duquel s’enroule la constellation du Dragon. Le serpent « est mâle et femelle à la fois, jumeaux en lui-même, comme tant de de grands dieux créateurs qui sont toujours dans leur représentation première, des serpents cosmiques[5] ».

Gobelet à libation de Gudea, prince de Lagash.  Datation, vers -2120 / -2110 (Néo-sumérien : Gudea). Département des Antiquités orientales. Musée du Louvre.

Gobelet à libation de Gudea, prince de Lagash.  Datation, vers -2120 / -2110 (Néo-sumérien : Gudea). Département des Antiquités orientales. Musée du Louvre.

Si l’on suit les circonvolutions des corps des deux serpents jusqu’au bas du vase de Gudea, on peut s’apercevoir que les deux serpents n’en forment qu’un seul.

Le fruit de l’union de ces « deux » serpents est un œuf. Si l’on suit toujours cette représentation de deux serpents enroulés autour de l’axe terrestre, l’œuf en question ne peut être que la terre, seule planète « vivante » de notre système solaire. Alors que les autres planètes sont des astres morts qui n’abritent pas la vie.

La terre et l’axe terrestre, les serpents ont été rajoutés par l’auteur.

La terre et l’axe terrestre, les serpents ont été rajoutés par l’auteur. (Wikimedia Commons).

Sur terre cet œuf de serpent est souvent représenté sous la forme d’une météorite, une pierre tombée du ciel. Cette pierre est appelée omphalos et représente le centre du monde. Or selon les études les plus récents les comètes ou les météorites auraient pu apporter des composés essentiels au développement de la vie sur Terre. Ces serpents offrent également une étrange ressemblance avec la double hélice formée par l’ADN à l’origine de toute vie sur terre. L’ADN contient toute l’information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants.

Structure de la double hélice d'ADN.

Structure de la double hélice d’ADN. (Wikimedia Commons).

VIERGE ET LE BOUVIER

Le Bouvier est le dernier élément étudié de l’entourage proche de la constellation de la Vierge.

VIERGE (CONSTELLATION). Les constellations de la Vierge et du Bouvier. D'après la carte du ciel de l'Association Française d'Astronomie, 2001.

Les constellations de la Vierge et du Bouvier. D’après la carte du ciel de l’Association Française d’Astronomie, 2001.

Le Bouvier (Boötes en grec) était le fils de Déméter, la déesse de la Terre. Sa place lui fut assigné pour avoir inventé la charrue. Le Bouvier représente, selon une version, un laboureur qui conduit les sept bœufs (septem triones) de la constellation de la Grande Ourse à l’aide de ses deux chiens Chara et Astérion (de la constellation des Chiens de chasse). Les bœufs seraient liés à l’axe polaire et le Bouvier perpétuerait la rotation des cieux. Une autre légende fait du Bouvier (appelé aussi Arcas ou Arcturus) le fils de Zeus et de la nymphe Callisto. Celle-ci transformée en Ourse par Héra, la femme jalouse de Zeus, faillit être tuée lors d’une chasse par son propre fils Arcas. Zeus la sauva au dernier moment et lui donna une place dans le ciel étoilé sous la forme de la Grande Ourse (Ursa Major). Arcturus est un mot grec qui signifie « gardien d’ours ». On représente parfois Arcturus conduisant les Chiens de Chasse (Canes Venatici) ou les ours d’Ursa Major et d’Ursa Minor, la Grande et la Petite Ourse. Un conducteur de bœufs, de chiens ou d’ours, cela semble bien inoffensif. Cependant selon l’ouvrage Astronomie de Joseph Jérôme Le François de Lalande daté de 1764, le Bouvier porte encore bien d’autres noms, dont notamment un qui devrait retenir l’attention. Il s’agit de Lycaon.

LE MYTHE DE LYCAON

Dans la mythologie grecque, Lycaon (en grec ancien Lykáôn, « loup ») est un roi d’Arcadie. Lycaon était réputé pour son mépris des dieux. Zeus, pour le mettre à l’épreuve, se présente à lui sous les traits d’un mendiant. Lycaon le reçoit à sa table et lui fait servir de la chair humaine (son propre petit-fils Arcas dans certaines versions). Pour le punir, Zeus change le roi d’Arcadie en loup.

Lycaon transformé par Zeus en loup.

Lycaon transformé par Zeus en loup. Source : mythologica.fr

Un personnage qui sert de la viande humaine à Zeus, le roi des dieux. Cela devient intéressant et démontre un état antérieur de la religion dans laquelle on offrait des sacrifices humains aux dieux. Le fait que Zeus transforme Lycaon en loup nous ouvre une voie vers la riche mythologie du loup-garou. Thématique qui dépasse largement le cadre étroit de cet article. Néanmoins, on peut avancer sans trop se tromper que les Lycanthropes attaquent de préférence des jeunes femmes ou des enfants.

Un lycanthrope dévorant une jeune femme, gravure du XVIIIe siècle.

Un lycanthrope dévorant une jeune femme, gravure du XVIIIe siècle. (Wikimedia Commons).

C’est cependant un aspect bien particulier de cette confrontation qui va retenir notre attention.

C’est le thème de la jeune fille et du grand méchant loup.

LA VIERGE ET LE LOUP

La plus ancienne version retranscrite est celle de Charles Perrault, parue en1697. L’héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en donnant au loup qu’elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand-mère. Le loup mange la vieille dame. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon rouge et finit par la manger. Il existe d’autres variantes du conte, notamment la version de frères Grimm qui raconte l’histoire d’une petite fille qui traverse la forêt pour apporter un morceau de galette, du beurre à sa grand-mère. En chemin, la fillette fait la rencontre d’un loup, qui là encore la piège et qui à la fin la dévore elle et sa grand-mère. Seul changement par rapport à la version précédente, un chasseur vient les sauver en ouvrant le ventre du Loup pour libérer le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère sain et sauf.

Cependant peu importe la version, la jeune fille symbolise toujours l’innocence et la virginité face au loup, prédateur sexuel selon l’interprétation psychanalytique.

Le petit Chaperon rouge dans le lit de sa grand-mère avec le loup. Extrait des Contes de Perrault/ Charles Perrault ; dessins par Gustave Doré.

Le petit Chaperon rouge dans le lit de sa grand-mère avec le loup. Extrait des Contes de Perrault/ Charles Perrault ; dessins par Gustave Doré ; préface de P.-J. Stahl. – Paris : Hetzel, 1862. Gravure. Bibliothèque de Bourg-en-Bresse

Une des détournements du conte les plus drôles est la version en dessin animé de Tex Avery dans lequel les rôles sont inversés puisque le loup devient la victime d’une grand-mère nymphomane et elle fait du petit chaperon rouge une danseuse de cabaret aguichante.

dessin animé Red Hot Riding Hood de Tex Avery, Metro-Goldwyn-Mayer, 1943.

Images tirées du dessin animé Red Hot Riding Hood de Tex Avery, Metro-Goldwyn-Mayer, 1943.

dessin animé Red Hot Riding Hood de Tex Avery, Metro-Goldwyn-Mayer, 1943.

Tex Avery, Metro-Goldwyn-Mayer, 1943.

©JPS2023

[ACCUEIL]

[1] Robert Graves, Les Mythes grecs, Tome I, Le mythe pélasge de la Création, Hachette Littératures, Paris, 1999, p.35.

[2] Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont/Jupiter, Paris, 1982, p.690. D’après la Chândogya Upanishad (3,19).

[3] Pline l’ancien, Histoire naturelle, Livre XXIX,  XII, par. 52 à 54, Traduction A. Ernout, Les Belles Lettres, Paris, 2003.

[4] JPS, Les dieux des Druides, Chap. XVI, L’œuf Cosmique, 2016. Actuellement le texte est hélas indisponible car le manuscrit n’est pas publié.

[5] Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont/Jupiter, Paris, 1982, p.867-869.

Vierge (constellation) — Wikipédia (wikipedia.org)