ORION ET MYTHOLOGIE

LES DRUIDES SAISON 2 ANNEXE 10

Orion, constellation majeure de l’hémisphère Nord et un des dieux les plus importants de la Préhistoire, n’est qu’un personnage secondaire de la mythologie grecque.

EN GRÈCE

Dans la mythologie grecque Orion est le grand chasseur, réputé pour sa beauté, sa violence, sa force prodigieuse, et ses nombreux amours. Soit sa tentative de viol sur Artémis soit l’admiration qu’elle lui portait amenèrent les dieux à transformer le géant en constellation.

Citée par les écrivains antiques tels que Hésiode ou Homère, la constellation d’Orion était une aide importante à la navigation et à l’agriculture tout au long de l’Antiquité.

Dans l’Iliade d’Homère, Orion est décrit comme une constellation, l’étoile Sirius est mentionnée comme son chien.

Dans l’Odyssée, Orion est un chasseur. Il est également mentionné en tant que constellation.

Dans Les Travaux et les Jours d’Hésiode, Orion est une constellation dont le lever et le coucher avec le soleil sont utilisés pour compter l’année.

Orion. Gravure de Johann Bayer Uranometria (1661). (Wikimedia Commons).

GÉNÉALOGIE ET NAISSANCE

Les légendes qui concernent ce chasseur géant sont innombrables et souvent contradictoires. Dans certaines versions, il est le fils de Poséidon et d’Euryale, l’une des trois Gorgones. D’autres sources le disent fils d’un paysan de Béotie, le vieillard Hyriée, fils d’Alcyone (une des Pléiades), qui accueillit Zeus, Poséidon et Hermès. Les trois dieux pour le remercier, lui auraient fait don d’un fils. Hyriée suivit les instructions des dieux et enterra la peau d’un taureau sacrifié dans la tombe de sa femme. Le vieillard ajouta de l’eau à la peau et Orion sortit de terre neuf mois plus tard.

Sa vie et sa mort sont également rapportées de différentes manières. Orion s’étant rendu à Chios, tomba amoureux de la fille du roi Œnopion, Mérope et voulut la séduire. Le roi pour le punir le rendit aveugle. Pour recouvrer sa vue, il dut gagner l’Orient et s’exposer aux rayons du soleil.

LA MORT D’ORION

Orion vécut ensuite comme chasseur en compagnie d’Artémis. Cependant Éos, déesse de l’aurore, l’aimait et l’enleva. Par jalousie, Artémis tua Orion d’une flèche.

Suivant d’autres auteurs, Artémis tua Orion sur l’instigation de son frère Apollon qui ne supportait pas l’affection que sa sœur portait au chasseur. Le dieu lui montra un point éloigné dans la mer et défia Artémis de l’atteindre. Elle tira une flèche qui atteignit le but, mais c’était la tête d’Orion qui dépassait de la surface de l’eau.

Horace prétend qu’Orion voulu faire violence à Artémis et que la vierge l’aurait tué grâce à un scorpion qu’elle aurait fait sortir de terre.

Le scorpion qui piqua Orion fut envoyé suivant les versions par Apollon, Artémis, Héra ou encore Gaïa.

Quelles que soient les versions de la légende, elles concordent pour affirmer qu’Orion, après sa mort, fut placé parmi les étoiles et forma la constellation qui porte son nom

Zeus plaça Orion parmi les étoiles en compagnie de ses chiens, Sirius et Procyon. Le Scorpion fut placé de l’autre côté de la voûte céleste. C’est pour cela que lorsqu’Orion se lève à l’horizon est, le Scorpion se couche à l’horizon ouest.

CONCLUSION

Si l’on suit les mythes grecs, rien ne prédispose ce personnage secondaire à être un des dieux les plus importants de l’Antiquité.

Car les Grecs ont oublié la vieille religion des Étoiles.

D’après Diodore, les prêtres égyptiens enseignent la religion, l’astronomie et la mythologie et cela depuis les temps les plus anciens. Prêtres, auprès desquels les Grecs viennent s’instruire. Un bon exemple est donné dans le Timée, un récit de Platon, dans lequel l’auteur raconte la rencontre de Solon, pourtant l’un des fameux sept sages de l’Antiquité, avec les prêtres égyptiens. De ce récit est tirée la célèbre tirade lancée par un vieux prêtre :

Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants : un Grec n’est jamais vieux ! ». « Vous êtes jeunes tous tant que vous êtes par l’âme. Car en elle vous n’avez nulle opinion ancienne, provenant d’une vieille tradition, ni aucune science blanchie par le temps[1].

Il est quand même intéressant de noter que pour ce vieux sage, les Grecs n’ont ni une tradition ni un savoir très ancien.

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BIBLIOGRAPHIE :

[1] Platon, Timée, 21^e-22c, Traduction A. Rivaud, Les Belles Lettres, Paris, 1956.

GUIRAND, Félix et SCHMIDT, Joël, Mythes et mythologie, Larousse-Bordas, Paris, 1996.

Pour plus de détails  Orion (mythologie) — Wikipédia (wikipedia.org)