LA FIN DU CHAUDRON DE GUNDESTRUP

LES DRUIDES SAISON 1 ÉPISODE 12

Les circonstances dramatiques à l’origine du chaudron de Gundestrup.

APOCALYPSE

L’idée d’un chaudron d’argent révélant la doctrine secrète des druides est née dans un contexte apocalyptique. La Gaule s’effondre définitivement après la bataille décisive d’Alésia qui voit en 52 av. J.-C. la défaite d’une coalition de peuples gaulois menée par Vercingétorix face à l’armée romaine de Jules César[1]. Le bilan de la guerre est terrible pour la Gaule et César un vainqueur intraitable.

En moins de dix ans que dura la guerre des Gaules, il prit d’assaut plus de huit cents villes, soumit trois cents nations, combattit, en plusieurs batailles rangées, contre trois millions d’ennemis, en tua un million, et fit autant de prisonniers[2].

Un recensement moderne nous dit :

En ces huit années de guerre, la Gaule avait perdue plus de six cent mille hommes et autant de prisonniers vendus en esclavage, soit une saignée considérablement plus grave (entre 15% et 20%) que celle que connut la France au cours de la première guerre mondiale (4%), dont on sait pourtant les conséquences démographiques catastrophiques[3].

César à décapité la Gaule chevelue. La fleur de la noblesse gauloise a été anéantie sur les champs de bataille de la guerre des Gaules  devant des troupes romaines bien organisées et toujours renouvelées. Un autre exemple est celui des Nerviens, un peuple belge vaincu par César. À la fin de la bataille, il ne reste que 3 sénateurs sur 600 et 500 guerriers sur 60000[4].  Un anéantissement quasi-total des hommes en âge de porter des armes dont les conséquences se répercutent sur des générations.

CHAUDRON DE GUNDESTRUP LA FIN La fin du chaudron de Gundestrup. Denier en argent de César (46-45 avant J.-C.).

Denier en argent de César (46-45 avant J.-C.). Trophée gaulois formé d’un casque, d’une cuirasse, de bouclier, de lances et de deux carnyx ; au pied du trophée, deux gaulois assis, à gauche une femme qui pleure, à droite, un homme ayant les mains attachées dans le dos. Source : www.lesdioscures.com

UNE GUERRE D’EXTERMINATION

En fait la Gaule ne s’en remettra jamais et sera obligée de se mettre sous la protection de Rome puis des Francs pour se protéger des invasions barbares. Cet aspect démographique est trop souvent négligé par les commentateurs et l’on peut même parler d’une vraie guerre d’extermination menée par les Romains[5]. D’ailleurs tous les adversaires de Rome se sont retrouvés devant le même problème.

Après la bataille d’Ausculum en 279 av. J.-C., Pyrrhus, roi d’Épire, répondit lorsqu’on le félicita pour sa victoire contre les Romains :

Oui, si nous gagnons encore sur les Romains une seule bataille, nous sommes perdus, sans ressource ». En effet, il lui en avait coûté une grande partie des forces qu’il avait amenées, tous ses amis et ses généraux, à l’exception d’un petit nombre ; il ne savait comment réparer ces pertes, et il voyait ses alliés indigènes se refroidir, tandis que le camp des Romains, comme s’ils avaient eu chez eux une source inépuisable, se remplissait tout d’un coup et abondamment, et que leurs défaites, loin de leur faire perdre courage, ne faisaient qu’exciter leur colère, et leur donner une nouvelle vigueur et une ambition plus vive de bien terminer cette guerre[6].

Les auteurs modernes ne retiennent que l’apport formidable de la civilisation romaine. Pourtant avant cette remarquable avancée, il fallait réduire à néant toute volonté de résistance. La plupart des hommes en âge de porter des armes ont tout simplement été tué sur les champs de batailles. Mais cela ne suffisait pas les peuples récalcitrants ont été déportés comme esclaves. Les plus vaillants des guerriers comme gladiateurs pour les jeux du cirque.

L’ÎLE DES DRUIDES

Ceux qui ne veulent pas passer sous le joug romain se réfugient en Grande Bretagne. Nombres de peuples gaulois ont des liens ou se sont installés des deux côtés de la Manche. C’est le cas des Atrébates, peuple de la Gaule Belgique dont une partie s’est installé en Bretagne insulaire. Après plusieurs défaites face aux légions romaines, Commios chef des Atrébates de la Gaule Belgique s’enfuit et devient roi des Atrébates de Bretagne. Comme Commios de nombreux Gaulois ont certainement trouvé refuge dans les îles britanniques. Notamment les druides qui seront poursuivis férocement par les Romains et qui rejoignent le grand centre druidique de l’île de Mona.

CÉSAR ATTAQUE LA GRANDE BRETAGNE

Craignant qu’une résistance s’organise à partir de la Bretagne insulaire, César attaque la Grande Bretagne dès 55 et 54 av. J.-C. Ces expéditions resteront sans lendemain dans l’immédiat, mais ce n’est que partie remise et les Romains reviendront à l’assaut plus tard. La conquête romaine de la Bretagne débutera vraiment en 43 apr. J.-C. sous l’empereur Claude. Ignorant les remous internes de la République romaine et la rivalité grandissante entre César et Pompée qui débouche sur la guerre civile romaine entre 49 et 45 av. J.-C.[7] les druides élaborent le contenu iconographique du chaudron d’argent qui révèle leur croyances secrètes, leurs dieux, leur mythe principal basé sur des événements astronomiques. Le projet est exécuté par des artisans de Gaule Belgique spécialistes du travail de la tôle également réfugiés en Bretagne insulaire.

LOIN DE LA MENACE ROMAINE

Lorsque la fabrication du chaudron est terminée, les druides décident de le mettre à l’abri hors de portée des Romains. Pour cela, ils suivent l’ancienne route de l’ambre menant vers les Îles du Nord du Monde. Il est fort probable qu’une petite délégation accompagne le précieux objet qui est offert comme cadeau à un chef cimbre déjà celtisé[8]. Celui-ci, en échange, leur offre hospitalité et protection[9]. Le chaudron est un bel objet et correspond parfaitement au culte du taureau des Cimbres. Il comporte des traces d’usures qui démontrent que le chaudron est utilisé pendant un certain temps. Pourtant, dès 5 ap. J.-C., les Romains sont de retour. Les Cimbres se voient obligés d’envoyer à l’empereur Auguste ce qu’ils ont de plus précieux, leur chaudron sacré pour solliciter l’amitié de l’empereur et le pardon de leurs fautes (Strabon, Géographie, VII, 2,1)[10]. Ce n’est pas le chaudron de Gundestrup, mais un énorme chaudron de cuivre d’une capacité de près 500 litres. Ce chaudron servait aux prêtresses ou prophétesses à percevoir et examiner le sang des victimes lors de sacrifice humains (Strabon Géographie, VII, 2, 3).

LA RELIGION DES CIMBRES

Tacite signale que certains Germains vénèrent la mère des dieux, la Terre-Mère (Tacite, La Germanie, 40). On peut avancer l’hypothèse que le grand chaudron de cuivre sert dans le cadre du culte de la déesse, avec ses prêtresses et le sacrifice humain tandis que le chaudron d’argent est réservé au culte du taureau. Il semble que dans les deux cas la procédure soit la même la victime (homme ou taureau) est égorgée et le sang est recueilli dans un chaudron.

ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME

Cependant la période est troublée. Après la bataille de la forêt de Teutobourg, désastreuse pour les romains en 9 ap. J.-C., l’empereur Tibère lance des expéditions punitives en Germanie. De l’autre côté des tribus germaniques avancent vers le sud. C’est le cas des Jutes venus de Scandinavie et qui s’installe au Danemark durant le Ier siècle après J.-C., remplaçant ou absorbant les Cimbres. La péninsule cimbrique deviendra le Jutland, le pays des Jutes. Ces même Jutes émigreront à partir du Vème siècle en Grande Bretagne avec les Angles et les Saxons. Ils seront remplacés à leur tour par les Danois venu de Suède durant le VIème siècle de notre ère. C’est lors d’une de ces incursions toujours plus fréquentes de peuples étrangers que le chaudron de Gundestrup a été déposé dans une tourbière et ainsi rendu aux dieux. Le chaudron est né lors d’une apocalypse et est sacrifié aux dieux lors d’une autre fin du monde, la fin des royaumes cimbres au Jutland. Que s’est-il passé lors de cette période trouble que n’ont pas retenu les livres d’histoire ?

LES RESTES D’UNE BATAILLE DES TEMPS ANCIENS

Un élément de réponse est apporté par l’archéologie. En effet, des milliers de fragments d’os, carcasses décharnées grattées jusqu’à l’os, crânes écrasés, bassins empalés sur des pieux, provenant de guerriers tués lors de féroces combats il y a 2000 ans ont été découverts dans une tourbière du Danemark.  Lors de fouilles effectuées entre 2009 et 2014, les dépouilles de 82 personnes portant des traces de grande violence ont été exhumées des tourbières de la région lacustre d’Alken-Enge, près de Skanderborg, au centre de la péninsule du Jutland (Danemark). Les archéologues pensent que l’ensemble de la zone comporte les restes d’au moins 380 individus. Ce sont les vestiges d’un important contingent de combattants d’une armée vaincue. Le champ de bataille est daté du 1er siècle ap. J.-C. (entre -2 avant J.-C. et l’an 54). Des armes ont également été retrouvée notamment des fers de lance, une hache, des fragments d’épée et de boucliers ainsi que des couteaux en fer. Les analyses métallurgiques des armes indiquent une provenance locale de style germanique.

UNE BATAILLE MEURTRIÈRE

L’étude des ossements révèle que la plupart des protagonistes de cette bataille sont des hommes entre 20 et 40 ans. Les os portent des traces de coups violent assenées par des armes tranchantes ou pointues principalement sur le côté droit ce qui semble indiquer que les guerriers portaient un bouclier à leur bras gauche. La violence des coups est également attestée par des ossements brisés et des calottes crâniennes défoncées. Seul 14 crânes entiers ont été retrouvés sur le champ de bataille. Certains os montrent des morsures d’animaux (renards, loups, chiens) qui semblent indiquer que les cadavres des vaincus ont séjournés durant une période de 6 à 12 mois sur le champ de bataille. Ce n’est qu’une fois décharnés que les dépouilles ont été déposées dans un environnement lacustre jusqu’à 2m de profondeur. Dans certains cas, le traitement des dépouilles ne se retrouve nulle part ailleurs puisque les archéologues ont retrouvé quatre os de bassins enfilés sur un pieu en bois d’aulne. Humiliation post mortem ?

LES DRUIDES SAISON 1 ÉPISODE 12 Bataille d'Alken Enge au Danemark.

Quatre os de bassins humains enfilés sur un pieu, datés de 2000 ans, retrouvés à Alken Enge au Danemark. Crédits : PJ/Université Aarhus.

DES OFFRANDES AUX DIEUX

Tous ces vestiges indiquent que la population des environs d’Alken Enge était impliquée dans un conflit armé à grande échelle. Le comportement post-bataille est fortement ritualisé. Les corps des adversaires tués sont d’abord laissés sur le champ de bataille, sans sépulture, livrés aux charognards, renards, loups, chiens, corbeaux et oiseaux de proies[11]. Peu d’armes ont été trouvées, ce qui indique que celle-ci ont été récupérées après les combats[12]. Après quelques mois d’exposition aux charognards, les corps des vaincus sont désarticulés (traces de coupures pour séparer les os), les crânes écrasés et les ossements pour partie attachés ensemble avec des fibres végétales puis plongés dans les marécages. L’endroit devient tabou et est abandonné aux dieux puisque le paysage change après l’affrontement. Les pâturages destinés aux bovins d’Alken Enge (enge signifie prairie en danois) se recouvre d’une forêt dense. La découverte de 25 à 40 pots en céramique et 674 os et fragments d’os d’animaux domestiques montrent que le lieu est devenu sacré et que les habitants y ont déposé des offrandes destinées aux dieux bien longtemps encore après la bataille. Voir également ANNEXE 14 Le mystère des momies des tourbières

LA FIN DE L’INDÉPENDANCE DES CIMBRES

Pour les archéologues cette bataille témoigne d’une guerre entre tribus germaniques et on peut avec prudence être encore plus précis, un affrontement entre les défenseurs d’un territoire et de nouveaux arrivants venus d’ailleurs. Par exemple les derniers Cimbres contre les Jutes venus de Scandinavie et avançant vers le Sud. C’est après cette suite de combats sanglants perdus par les Cimbres que la péninsule cimbrique deviendra définitivement le Jutland.  Les vainqueurs imposent finalement leur langue, leur culture et leur religion. Dans ce contexte le chaudron n’avait plus aucune utilité. C’est pourquoi lors de cette fin du monde, leur monde, que les Cimbres ont déposé leur chaudron sacré dans une tourbière, le rendant ainsi aux dieux immortels.

LE DESTIN TRAGIQUE DU CHAUDRON

Les vestiges de cette bataille ont été datés entre 2 av. J.-C. et 54 ap. J.-C., ce qui signifie que la durée d’utilisation du chaudron de Gundestrup n’a pas dépassé les 100 ans. L’idée de sa fabrication intervenant au plus tôt aux alentours de l’année 56-55 av. J.-C., c’est-à-dire après la défaite des Vénètes et de la coalition des peuples armoricains en septembre de l’an 56 av. J.-C. et avant la première attaque de l’île de Bretagne par César à la fin de l’été en 55 av. J.-C. Ces quelques mois, presque un an, sont déterminant dans l’histoire du chaudron. C’est durant cette période troublée que le projet prend forme et qu’il est exécuté. Le chaudron est ensuite déposé dans la tourbière pendant les guerres opposant les Cimbres aux Jutes lors de la première moitié du 1er siècle de notre ère. En tout cas avant 54 ap. J.-C. Le chaudron d’argent a donc été utilisé, les traces d’usures l’attestent, entre 55 av. J.-C. au plus tôt et 54 ap. J.-C. au plus tard. 100 ans d’une histoire tragique.

UN TÉMOIGNAGE EN ARGENT

Un chaudron celtique pris en étau par les avancées romaines au sud et germaniques au nord. Cet artefact extraordinaire a survécu à toutes les vicissitudes de l’histoire et témoigne encore aujourd’hui des croyances des druides. Les derniers servants du chaudron ont eu l’excellente idée, logique pour eux, de rendre le chaudron d’argent aux dieux permettant ainsi de le préserver pour les générations futures. Les Cimbres ont été les seuls germains pratiquant un culte du chaudron. Pour les Jutes, cela n’aurait été qu’un butin de guerre comme un autre et aurait ensuite disparu au cours de ces époques tourmentées.

APOCALYPSE

Dans le chaos généré par l’avancée des troupes romaines en Gaule, un monde s’effondre. Le bilan de huit années (58 à 51 av. J.-C.) d’une guerre impitoyable menée par César : 1 million de morts, 1 million d’hommes de femmes et d’enfants réduits en esclavage et déportés, d’innombrables villes détruites[13]. Les troupes romaines pillent et massacrent les populations des peuples qui s’opposent au conquérant[14]. La caste des guerriers et des nobles est décimée. Les druides pourchassés. Les élites restantes en fuite ou condamnées de gré ou de force de collaborer avec l’occupant[15]. Il y a également la peur d’une invasion imminente de la Bretagne insulaire. L’afflux de réfugiés. Devant un tel désastre les druides quittent la Gaule pour rejoindre les îles britanniques. Il fallait au moins une catastrophe d’une telle ampleur pour briser l’interdit de représenter les dieux. C’est dans ce climat apocalyptique qu’a germé l’idée du chaudron de Gundestrup. L’ultime message des druides aux générations futures. Ce qui le rend d’autant plus précieux.

SUR TERRE COMME AU CIEL

Ce sentiment de fin de monde est également appuyé par ce qui se passe dans le ciel. Comme nous l’apprend la table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste : « Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Les astres annoncent de grands bouleversements, la fin d’un monde et l’avènement d’une nouvelle religion. Car en cette fin du premier siècle avant J.-C. un grand changement se prépare. Lors de l’équinoxe de printemps, le soleil ne se lève plus dans la constellation du Bélier comme il l’a toujours fait durant les deux millénaires qui viennent de s’écouler, mais dans la constellation des Poissons[16]. Les druides en bon observateurs des astres et en bon interprète de la volonté des dieux ne peuvent l’ignorer et comprennent que leur monde ancien va disparaître et qu’une nouvelle ère s’annonce. Les druides observent dans le ciel étoilé que l’ère du Bélier — symbolisé sur le chaudron de Gundestrup par un serpent à tête de bélier — cède sa place à l’ère des Poissons. Voir ANNEXE 10 Les ères astrologiques

LES DRUIDES SAISON 1 ÉPISODE 12 Détail du chaudron de Gundestrup. Le serpent à tête de bélier

Détail du chaudron de Gundestrup. Le serpent à tête de bélier.

LA ROUE DU TEMPS

Le druidisme est le socle sur lequel repose la civilisation celtique[17]. Cela sous-entend un décompte spécifique du temps avec ses huit grandes fêtes religieuses basé sur les positions remarquables des astres par rapport à la terre. Il faut y rajouter les quelques divinités qui apparaissent sous d’innombrables appellations. Dont les modèles sont à chercher dans le ciel étoilé. Il y a également leur surprenante croyance en l’immortalité de l’âme qui tire son origine d’un phénomène astronomique. La position des constellations annonce la naissance d’une nouvelle religion ayant pour symbole le poisson, ce sera le Christianisme[18].

LES DRUIDES SAISON 1 ÉPISODE 12 Poisson à la croix, symbole de Jésus-Christ, Louxor, Égypte.

Décor d’architecture funéraire : poisson à la croix, symbole de Jésus-Christ, Louxor, Égypte, vers 400-500 après J.-C. Paris, Musée du Louvre.

LE TESTAMENT DES DRUIDES

Ce qui se passe lors de cette époque troublée est une Apocalypse au vrai sens du terme[19]. Puisque ce n’est pas seulement la fin d’un monde, mais aussi l’occasion ultime de révéler la doctrine secrète des druides à travers l’ornementation spectaculaire du chaudron de Gundestrup. L’interdiction de représenter les dieux est tombée de façon définitive après la conquête romaine de la Gaule. À ce moment et durant un court laps de temps, le vrai visage des dieux est figuré sur des statues ou des objets comme le chaudron de Gundestrup. Celui-ci nous donne un aperçu des croyances des druides durant ce moment unique dans l’histoire des Celtes de l’Antiquité. Puis vient le temps du syncrétisme entre les religions gauloises et romaines. C’est pourquoi le chaudron de Gundestrup représente le testament des druides qui réunit leurs connaissances astronomiques et leur croyance en l’immortalité de l’âme.

Sans les druides et leur savoir astronomique rien de tout cela n’aurait pu exister.

©JPS2021

[SAISON 1 ÉPISODE 13]

[ACCUEIL]

Sources :

En ce qui concerne la bataille d’Alken-Enge au Jutland (Danemark) :

Direct evidence of a large Northern European Roman period martial event and postbattle corpse manipulation. Par Mads Kähler Holst, Jan Heinemeier, Ejvind Hertz, Peter Jensen, Mette Løvschal, Lene Mollerup, Bent Vad Odgaard, Jesper Olsen, Niels Emil Søe, and Søren Munch Kristiansen. PNAS June 5, 2018 115 (23) 5920-5925. Disponible sur www.pnas.org

www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/traces-d-une-feroce-bataille-dans-des-marais-du-danemark-il-y-a-2000-ans, Par Bernadette Arnaud, 2018. Disponible sur www.sciencesetavenir.fr

Image mise en avant :

Denier en argent de César.

Denier en argent de César (46-45 avant J.-C.).

[1] Ces périodes troublées entraînent plusieurs réactions auprès des populations impactées : l’apparition de gens sans scrupules qui tirent profit de leur collaboration avec l’ennemi, la majorité silencieuse qui subit le joug de l’occupant, ceux qui continuent le combat dans l’ombre, des combattants qui trouvent refuge dans un pays ami pour organiser la résistance. On peut établir un parallèle avec la situation en France après la défaite de 1940 face à l’Allemagne nazie  avec la collaboration du régime de Vichy, la résistance et l’exil de De Gaule en Grande Bretagne.

[2] Plutarque, Les vies des hommes illustres, Tome III, Vie  de Caius Julius César, 15, Traduction A. Pierron, Charpentier, Libraire-Éditeur, Paris, 1853.

[3] Patrick Galliou, Arma virumque, Lemme Edit, Clermont-Ferrand, 2011, pp.82-83.

[4] César, BG, II, 28, 2. Lorsque les Romains perdent trois légions lors de la bataille du Teutoburg en 9 apr. J-C., ce sont des soldats certes aguerris qui tombent sur le champ de bataille, mais ce sont aussi des effectifs renouvelables. La noblesse et les élites sont en sécurité à Rome.

[5] Les Romains n’ont jamais été considérés comme particulièrement magnanimes avec leurs ennemis. Carthage a été rayée de la carte et le Temple de Jérusalem détruit jusque dans ses fondations.

[6] Plutarque, Vies des hommes illustres, Traduction A. Pierron, Charpentier, Libraire-Éditeur, Paris, 1853, pp.369-370. Rappelons qu’une victoire à la Pyrrhus désigne une victoire obtenue au prix de terribles pertes pour le vainqueur.

[7] Ces guerres civiles à répétition entre 49 et 30 av. J.-C. entraineront la fin de la République et l’avènement après 30 av. J.-C. de l’Empire romain dirigé par des empereurs. Ceux-ci devront d’abord stabiliser la situation intérieure avant de reprendre les conquêtes tournées vers l’extérieur.

[8] Tacite (La Germanie, XXXVII) décrit les Cimbres comme un petit peuple, ceux qui sont restés dans leur patrie d’origine lors de la grande migration des Cimbres et des Teutons. Pourtant d’après le même auteur, ce peuple jouit d’une gloire immense après avoir infligé de lourdes défaites aux Romains lors de leur migration vers la Gaule. Les druides cherchent refuge auprès des pires ennemis des Romains, aux confins du monde connu.

[9] D’après Tacite (La Germanie, XXI) le sens de l’hospitalité est très développé chez les Germains, de plus ils raffolent de cadeaux.

[10] Strabon fait allusion aux lourdes défaites infligées aux Romains lors de la migration de Cimbres et des Teutons un siècle plus tôt.

[11] Les analyses microscopiques des os montrent une absence d’attaque bactérienne. Ce qui signifie que le contenu abdominal et thoracique a été prélevé et probablement mangé par les charognards.

[12] Dans les temps anciens, les armes des ennemis vaincus sont rassemblées en trophées (en latin tropæum, tropaion en grec), monument destiné à commémorer une victoire militaire et dédiés aux divinités qui ont permis cette victoire. Étymologiquement le tropaion ou tropæum — un poteau en forme de croix — est érigé à l’endroit même où les ennemis vaincus ont tourné les talons pour prendre la fuite. Ce qui signifie que les combats n’ont pas eu lieu à Alken Enge ou qu’il n’a pas encore été trouvé. Les coupures sur les os ont montré qu’à Alken Enge certains individus ont été tué lorsqu’il était à terre. Autrement dit les vainqueurs ont exécuté les blessés et les fuyards.

[13] Plutarque avance ces chiffres à deux reprises dans ses fameuses Vies parallèles consacrées à Pompée et à César.

[14] Par exemple lors du siège d’Avaricum (l’actuelle Bourges) en 52 av. J.-C. « Personne ne pensa au butin. Excités par le souvenir du carnage de Cénabum (aujourd’hui Orléans) et par la fatigue du siège, ils n’épargnèrent ni les vieillards, ni les femmes ni les enfants ». (César, Guerre des Gaules, 7, 28). Seulement 800 des 40 000 habitants d’Avaricum sortirent vivants de la ville.

[15] Les druides ont pressenti la fin de leur monde. Fin du monde précipité par les druides eux-mêmes puisque à Alésia les troupes de secours qui encerclaient César ne sont pas intervenues pour des motifs religieux liés à la position néfaste des astres. Or qui peut prendre une telle décision dans un moment aussi crucial pour la Gaule sinon les druides.

[16] Le soleil reste 2160 ans dans chaque signe du zodiaque (30 degrés x 72 ans). Il y a 12 signes du zodiaque soit 12 x 2160 ans soit 25920 ans ce qui correspond à un tour complet du zodiaque ensuite le cycle recommence à son point de départ.

[17] Cela les Romains le savaient très bien c’est pourquoi ils se sont acharnés à détruire le druidisme, eux qui étaient pourtant très tolérant en ce qui concernait les religions des peuples vaincus. Sans druides pas de cohésion entre tribus celtes, pas de risque d’une résistance organisée.

[18] Les premiers Chrétiens savaient très bien ce qu’ils faisaient en prenant pour symbole le poisson.

[19] Le mot vient du latin apocalypsis (« révélation ») qui est lui-même emprunté au grec ancien apokálupsis (« dévoilement, révélation »). Ce n’est que dans un deuxième temps qu’apocalypse devient le synonyme d’une catastrophe effrayante qui évoque la fin du monde.