LES CIMMÉRIENS
LES DRUIDES 1 ANNEXE 18
Peuple mythique des confins du monde connu, les Cimmériens ont influencé les Celtes, en important en Europe de l’Ouest de nouvelles techniques d’équitation, de grands chevaux, de grandes épées servant à frapper de taille et engendré un retour en arrière en matière d’inhumation des morts sous des tumulus. Cet apport essentiel a ouvert la voie aux puissants princes et princesses celtes du premier âge du fer.
LES CIMMÉRIENS HISTORIQUES
Les Cimmériens sont un peuple indo-européen de l’Antiquité. Nomades des steppes installés en Tauride (actuelle Crimée) et sur le pourtour de la mer d’Azov qui se heurtent aux Assyriens dans le nord-ouest de la Perse avant de se disséminer aux VIIIe et VIIe av. J.-C. sur tout le pourtour du Pont Euxin (aujourd’hui la mer Noire), en Asie mineure, dans les Balkans et dans le bassin du Danube. Les Grecs de l’Antiquité les appellent Kimmérioi et les Assyriens leurs donnent le nom de Gimirraya.
UNE ÉPOPÉE GUERRIÈRE
Leur nom viendrait du grec ϰιμή (kimè) désignant le « bout du monde ». Ils sont évoqués dans l’Odyssée d’Homère comme un peuple mythique habitant près de l’entrée des Enfers. Les Cimmériens sont des cavaliers-archers très mobiles. Dès le IXe siècle, les Cimmériens sous la pression des Scythes avancent vers l’Asie Mineure et vers le centre de l’Europe.
En Asie Mineure, les Cimmériens attaquent, au VIIIe siècle, le royaume d’Ourartou, probablement en 714. Le roi Rusa I (v. 735/2-714 av. J.-C.) puis son fils Argishti II (v. 714/3-685/79 av. J.-C.) ne parviennent pas à les contenir et subissent de lourdes défaites. Les Cimmériens acquièrent une réputation de redoutables guerriers dans toute la région. Les Cimmériens franchissent le Bosphore vers 708 av. J.-C. et établissent une colonie dans la région de Sinope (comptoir grec au nord de la Turquie). Les Cimmériens sont vaincus par le roi assyrien Assarhaddon (680-669 av. J.-C.) en Cappadoce en 679 av. J.-C.
En 676 ou 675 ils se dirigent vers le royaume de Phrygie, où ils battent le roi Midas et envahissent son pays, contraignant le roi au suicide. En 670, les Cimmériens se tournent vers la Lydie, le roi lydien Gygès peut les contenir avec l’aide du roi assyrien Assourbanipal. Gygès rompt ensuite avec l’Assyrie vers 655 av. J.-C. et se retrouve seul face aux Cimmériens et leur roi Lygdamis. Les Lydiens perdent la bataille contre les envahisseurs vers 652 av. J.-C. et le roi Gygès est tué. Les Cimmériens envahissent alors le pays, et mettent à sac la ville de Sardes. Ils envahissent ensuite l’Ionie (province grecque) et incendient le temple d’Artémis à Éphèse.
Le roi cimmérien Lygdamis subit deux défaites face aux Assyriens et meurt en 642. Son fils lui succède et celui-ci continue la guerre contre les Assyriens. Entre 610 et 561 av. J.-C., le roi Lydien Alyatte bat les Cimmériens et Hérodote affirme que ce roi chassa les Cimmériens d’Asie. Ainsi se termine l’épopée des Cimmériens en Asie Mineure.
Les mouvements des Scythes en brun et territoire originel et mouvements des Cimmériens en Orange vers l’Europe de l’est et l’Asie Mineure. © Cunliffe 2008
La domination des Cimmériens en Asie Mineure est éphémère. Ils ont profité de la situation d’affaiblissement du royaume d’Ourartou, de l’Assyrie, de la Phrygie et de la Lydie, mais les Perses alliés aux Mèdes finissent par les repousser définitivement.
Les Cimmériens de la région du lac d’Azov furent vraisemblablement assimilés par les Scythes. Les Cimmériens de l’Asie Mineure se mêlèrent suivant la tradition aux Mèdes. Les Cimmériens ne formaient partout qu’une petite partie de la population et perdaient après quelques générations leur identité nationale, car ils ne sont plus mentionnés dans les rapports ultérieurs.
DES ARCHERS
La seule image antique associée aux Cimmériens figure sur le « vase François » daté de 570-560 av. J.-C. qui représente la chasse au sanglier de Calydon. Parmi les chasseurs figurent trois archers dont l’un porte le nom de Kimerios « le Cimmérien).
Les archers Kimerios (à gauche) et Toxamis (à droite) sur le « vase François » (d’après Boardman, 1981).
Il porte une tunique décorée à manche courte, il tire à l’arc et porte un carquois. Le bonnet pointu se retrouve chez d’autres nomades à cheval, Scythes ou Saces. Le second archer porte le nom de Toxamis basé sur le nom grec de l’arc.
CIMMÉRIENS ET CELTES
La nomenclature moderne est précise les Cimbres (cimbri) sont des Germains, les Cymri, des Gallois et les Cimmériens (Kimmérioi) des peuples sans doute de langue iranienne proche des Scythes. Cependant pour les auteurs de l’Antiquité jusqu’aux Celtomanes du 19ème siècle les choses étaient beaucoup moins claires. Cette confusion remonte loin dans le temps.
Le nom des Cimmériens (Kimmérioi) a été rapproché de celui des Gallois, les Cymri (Kymri), d’où le nom du Pays de Galles Cymru et de la langue galloise Cymraeg. Cependant ce nom dérive d’un composé celtique *kom-brogi-s signifiant « compatriotes » ou « gens du même pays » et n’a pas de rapport avec les Cimmériens. La confusion entre Cymru et Cimmériens a été reprise par nombres d’auteurs au 19e siècle que l’on qualifie de celtomanes. Ces écrits ont cependant inspiré un écrivain américain Robert E. Howard pour créer ses personnages dont le plus célèbre reste Conan le Cimmérien.
Le nom des Cimmériens a également été rapproché de celui des Cimbres (grec : Κίμβροι, Kímbroi ; latin : Cimbri). Ce rapprochement est ancien puisqu’on le retrouve chez différents auteurs classiques. Par exemple Strabon (VII, 2, 2), qui cite Poseidonios, affirme que les Grecs appellent les Cimbres, Cimmériens. Diodore de Sicile (V, 32, 4) dit le contraire que Cimbres est une déformation de Cimmériens. L’auteur affirme que les Cimmériens ont traversé toute l’Asie, qu’il faut les compter parmi les Celtes et qu’ils ont changé leur nom en Cimbres. Plutarque (Vie de Marius XI, 6, 8) donne trois versions différentes des Cimbres. En premier que les Cimbres sont l’un des peuples du nord de la Germanie, ensuite que ce sont des celto-scythe après la fusion des deux nations et pour finir l’identification traditionnelle des Cimbres aux Cimmériens.
LES CELTES DES ORIGINES
Jusqu’au VIIe siècle av. J.-C. le peuple de la culture de Hallstatt incinèrent leurs morts à l’instar des porteurs de la culture des Champs d’urnes, leurs prédécesseurs. Sous la pression des Scythes, les Cimmériens migrent vers l’Europe centrale le long du cours du Danube et entrent en contact avec les ancêtres des Thraces et des Celtes. Un premier centre d’influence cimmérien est situé dans la Grande Plaine Hongroise, le sud-ouest de Slovaquie ainsi que le sud de la Moravie. Le deuxième centre d’influence concerne les cultures des Champs d’urnes dans sa phase finale et celle du début de Hallstatt. Ce sont sur les territoires de ces deux centres, que les découvertes archéologiques qui peuvent être considérées comme des importations et des imitations des objets cimmériens, sont les plus nombreuses. C’est pourquoi les objets que l’on appelle « Thraco-Cimmériens » ont été retrouvés dans le Bassin des Carpates, mais également plus à l’ouest comme par exemple en Bohème, en Croatie, en Basse-Autriche et en Italie du Nord. On peut avancer l’hypothèse que les Cimmériens peu nombreux ont été absorbés par les peuples de l’âge du bronze de l’Europe. Cependant leur influence est grande. Une longue épée servant à frapper de taille constituant une excellente arme de cavalerie, les pièces de harnachements qui servent à mieux maîtriser la monture pour l’équitation — mors, éléments latéraux et phalères — l’utilisation de chevaux plus grand et de véhicules à quatre roues sur lesquels on place les défunts, la pratique de l’inhumation sous un tumulus et l’utilisation du fer pour la fabrication des armes distingue la nouvelle phase culturelle appelée Hallstatt C (750-600 av. J.-C.) de celle des Champs d’urnes. Cet apport cimmérien transforme profondément l’aristocratie de Hallstatt C et ouvre la voie aux princes et princesses de la Celtique du premier âge du fer.
Tombe du prince de Hochdorf vers 540-520 av. J.-C.
LES CIMMÉRIENS MYTHIQUES.
UNE OEUVRE FONDATRICE
Robert E. Howard est un nouvelliste et romancier américain né le 22 janvier 1906 à Peaster (Texas) et mort le 11 juin 1936 à Cross Plains (Texas). Il est considéré, avec J. R. R. Tolkien (Le Seigneur des anneaux) et H. P. Lovecraft (le mythe de Cthulhu) comme l’un des pères de la littérature de fantasy moderne. Il est surtout l’inventeur de l’heroic fantasy, avec les aventures de son héros Conan le Cimmérien.
Robert E. Howard en 1934. (Wikimedia Commons)
La première nouvelle de Conan le Cimmérien « Le Phénix sur l’épée » a été écrite par Robert E. Howard en 1932, dont les histoires ont été initialement publiées au cours des années 1930 dans le magazine Weird Tales. Ce n’est qu’à la neuvième nouvelle publiée par Weird Tales en mai 1934 qu’on peut apercevoir pour la première fois le cimmérien sur la couverture.
La couverture du numéro de mai 1934 de Weird Tales mettant en vedette Queen of the Black Coast, l’une des histoires originales de Robert E. Howard sur Conan le Barbare. Peinture de Margaret Brundage.
Plusieurs de ces récits sont devenus des classiques du genre, parmi lesquels la Tour de l’Éléphant, la Reine de la Côte Noire, les Clous Rouges ou bien encore Au-delà de la Rivière Noire. En 1933, à la demande d’un éditeur anglais, Robert E. Howard se lance dans l’écriture du seul roman consacré à Conan, L’Heure du dragon. Mais l’éditeur fait faillite. Le texte est ensuite publié en plusieurs épisodes dans Weird Tales. Robert E. Howard se suicide le 11 juin 1936 à l’âge de trente ans. Beaucoup de légendes se sont forgées autour de Robert E. Howard, la plupart lancées par des continuateurs peu scrupuleux qui ont en partie réécrit ses textes et réarrangés sa biographie.
C’est lors d’un séjour à la Nouvelle-Orléans avec ses parents à l’âge de douze ans que Robert E Howard découvre sa passion pour l’histoire en lisant un livre dans une bibliothèque de Canal Street. C’est sans doute dans l’ouvrage de G.F. Scott Elliot The Romance of Early British Life :From the Erliest Times to the Coming of the Danes (1909) que Howard découvre l’existence des Pictes et le nom de Bran. C’est cependant un ami Harold Preece, celtophile convaincu qui a éveillé chez Howard l’intérêt pour la civilisation celtique, notamment gaélique. C’est à partir de ce moment qu’il invente bon nombre de héros d’inspiration celtique, le roi picte Bran Mak Morn, le pirate gaël Cormac Mac Art ou le guerrier irlandais Turlogh Dubh O’Brien etc. en reprenant parfois les erreurs des écrivains de l’époque, tel que Thomas Bulfinch et son ouvrage The outline of Mythologie paru en 1913. Ainsi la confusion entre Celtes/Gaëls, Cimbres et Cimmériens fera de Conan, son héros le plus connu, un Cimmérien. Conan[1] est d’ailleurs un nom celtique et son dieu, Crom, est un dieu irlandais appelé Crom Cruach, adoré sous forme d’idole dorée entouré de douze pierres, réputé pour ses sacrifices humains, c’est Saint Patrick qui, d’après la légende, mis fin au Culte de Crom Cruach[2]. La lecture des nouvelles de Robert E. Howard montre qu’il possédait de bonnes connaissances sur le monde celtique grâce à ses lectures ou ses contacts. Savoir qu’il utilisait pour décrire son monde d’heroic fantasy sans pour autant en être l’esclave et permettent ainsi de laisser libre cours à son imagination. Cependant le plus étrange des héros de Howard n’est pas Conan le Cimmérien, mais un autre personnage moins connu : Bran Mak Morn, roi des Pictes d’Écosse. Dans une de ces aventures, Robert E. Howard retranscrit très exactement un mythe fondateur des druides inscrit dans le ciel étoilé. Le héros principal de cette histoire est l’un des dieux représentés sur le chaudron de Gundestrup. Dans ce cas précis, on peut vraiment se demander où l’auteur a trouvé les indications aussi précises pour la construction de son étrange récit. C’est cela le vrai mystère Howard.
COMICS
À l’aube des années 1970, le Marvel Comics Group souhaite s’élargir à d’autres horizons que ceux des super-héros. Conan fera fait l’objet de plusieurs adaptations en bande dessinée chez Marvel Comics puis chez Dark Horse Comics. Les plus grands dessinateurs et illustrateurs s’approprieront le personnage du barbare cimmérien. C’est cependant un jeune inconnu qui commence la série : Barry Smith. Le dessinateur reste trois ans sur Conan. En 1973 la Marvel Comics confie le personnage de Conan à John Buscema dont le trait puissant convient à merveille pour illustrer les aventures mouvementées du Cimmérien.
Conan le Barbare. crédit : John Buscema (Marvel).
On peut également signaler la couverture mythique de Frank Frazetta pour la réédition des histoires de Conan par Lanzer Books en 1966.
The Barbarian de Frank Frazetta utilisée pour l’affiche du film de John Milius, Conan le barbare.
LE FILM
En 1982 sort le film Conan The Barbarian de John Milius avec dans le rôle principal Arnold Schwarzenegger. James Earl Jones (Thulsa Doom), Sandahl Bergman (Valeria), Gerry Lopez (Subotaï), Makoto « Mako » Iwamatsu (Akiro), Max von Sydow (le roi Osric), Ben Davidson (Rexor), Sven-Ole Thorsen (Thorgrim) complètent la distribution.
Conan The Barbarian de John Milius (1982). © 20th Century Fox, 1982.
L’histoire raconte le parcours d’un garçon dont les parents sont assassinés sous ses yeux. Réduit en esclavage, il va passer quinze ans de sa vie à pousser une gigantesque meule à moudre le grain avec ses compagnons d’infortune. Seul survivant, il devient un féroce gladiateurs dans les arènes en terrassant ses adversaires dans des combats sanglants. Libéré Conan devient mercenaire puis un voleur décidé à se venger des assassins de ses parents avec l’aide de ses amis, la belle Valeria et de l’archer Subotaï. Son adversaire est un puissant magicien, chef d’une secte de fanatiques pratiquant le cannibalisme.
Affiche conçue par Renato Casano du film Conan the Barbarian, de John Milius. © 20th Century Fox, 1982.
Même si le scénario est une création originale, John Milius réussit avec brio à rendre l’atmosphère épique et violente, à la fois réaliste et fantastique des récits de Robert E. Howard.
Il faut également mentionner la musique mémorable de Basil Poledouris en état de grâce qui compose une incroyable symphonie guerrière pour le film.
LA TOUR DU SERPENT
Le film contient une scène fameuse qui n’est pas sans rappeler un conte gallois. Conan et ses compagnons escaladent la Tour de Set qui abrite dans sa fosse sacrificielle un serpent géant gardien d’un grand rubis nommé l’Œil du Serpent. Les trois voleurs veulent dérober le talisman sacré. Hélas, le monstre se réveille.
Le temple du serpent. © 20th Century Fox, 1982
Conan tue le serpent à l’aide de Subotaï et récupère la pierre précieuse.
Conan affronte le serpent géant. © 20th Century Fox, 1982.
Dans le conte gallois, Peredur ab Evrawc (Peredur, fils d’Evrawc)[3], le héros au cours d’une de ses aventures doit affronter un serpent. Il se renseigne sur le gardien d’une pierre précieuse. Un chevalier noir lui dit ceci :
Seigneur, voici : c’est en me battant avec le serpent noir du Carn[4]. Il y a un monticule qu’on appelle Cruc Galarus (le Tertre douloureux), et sur ce monticule il y a un carn, dans le carn un serpent, et dans la queue du serpent une pierre. La pierre a cette vertu que quiconque la tient dans une main peut avoir, dans l’autre, tout ce qu’il peut désirer d’or. C’est en me battant avec le serpent que j’ai perdu mon œil[5].
Le héros gallois tue le serpent et récupère la pierre précieuse et la donne à son vassal Etlym à l’Épée rouge. Cette pierre ressemble à la pierre philosophale des alchimistes qui transforme le plomb en or et qui permet de fabriquer l’élixir de longue vie. La mention d’un chevalier noir et d’un chevalier rouge n’est pas fortuite. Pour réaliser le Grand Œuvre[6], l’alchimiste doit passer par les étapes Nigredo, Albedo, Rubedo (œuvre au noir, au blanc et au rouge). Peredur étant dans ce cas le chevalier blanc.
©JPS2022
ACCUEIL
Image mise en avant :
Conan l’Usurpateur, Robert E. Howard et L. Sprague de Camp, Lancer Books, 1967, illustration de la couverture Franck Frazetta.
Sources :
Les Cimmériens historiques :
Jan Bouzek. Les Cimmériens en Anatolie. In: Modes de contacts et processus de transformation dans les sociétés anciennes. Actes du colloque de Cortone (24-30 mai 1981) Rome : École Française de Rome, 1983. pp. 145-161. Disponible sur www.persee.fr
Barry CUNLIFFE, Les Celtes, Éditions Errance, Paris, 2001.
Iaroslav, Lebedynsky, Les Cimmériens, Éditions Errance, Paris, 2004.
Sergey V. Makhortykh, On the Question of Cimmerian Imports and Imitations in Central Europe, disponible sur www.academia.edu
Les Cimmériens mythiques :
Patrice Louinet, Le guide Howard, Éditions ActuSF, 2018
Robert E. Howard :
Bran Mak Morn, Éditions Bragelonne, 2009.
Conan le Cimmérien, Éditions Bragelonne Stars, 2017.
Petit bonus pour les francophones :
Excellent ! Tout est dit !
[1] Konan est un nom breton, Conann en irlandais et Cynan en gallois ; anglais et français : Conan. Plusieurs Duc de Bretagne ont porté le nom de Conan à l’instar de Conan Mériadec (Konan Meriadeg en breton, Cynan Meiriadog en gallois), roi légendaire de la Bretagne. Plusieurs princes ou rois du Pays de Galles ont portés le nom de Cynan.
[2] Dans Le Phénix sur l’Épée, Conan jure par Crom, puis par d’autres divinités irlandaises : Badb, Morrigan, Macha, et Nemain. Badb ou Bodb, Morrigan et Macha sont les trois aspects d’une unique déesse. Bodb est une déesse guerrière qui apparaît sous la forme d’une corneille pour exciter les guerriers à combattre. Morrigan est la déesse de l’Amour physique et de la mort, son nom signifie « Grande Reine ». Macha est la déesse de l’abondance et de la richesse. Nemain est encore un aspect de la triple déesse précédente, elle symbolise les esprits maléfiques et les fantômes. Ceci n’est qu’un très court résumé des différentes fonctions de la triple déesse des Celtes. On pourrait écrire un livre entier sans épuiser le sujet.
[3] Peredur est l’équivalent gallois du Perceval de Chrétien de Troyes et du Parzival de Wolfram von Eschenbach.
[4] Aujourd’hui le terme employé est cairn. Le cairn est un monument mégalithique en pierre sèche qui recouvre un ou plusieurs dolmens à couloir.
[5] Peredur ab Evrawc, Les Mabinogion, Contes bardiques gallois, Traduction de Joseph Loth, Les presses d’aujourd’hui, Paris, 1979, p.220. Texte merveilleux qui recèle bien des mystères. L’itinéraire de Peredur est d’ailleurs observable dans le ciel étoilé. Chaque étape du récit représente une constellation. Cependant il faut accoler les récit de Peredur, de Perceval et de Parzival pour obtenir l’itinéraire complet.
[6] En alchimie le Grand Œuvre est la réalisation de la pierre philosophale.