LES CHAUDRONS CELTIQUES

LES DRUIDES SAISON 1 ANNEXE 13

Le chaudron celtique prototype du Graal peut avoir plusieurs fonctions. Il peut servir lors d’un sacrifice sanglant, mais également ressusciter les morts, contenir une boisson qui donne l’immortalité ou encore donner un savoir immense à celui qui est digne de le recevoir.

LE CHAUDRON D’ARGENT

Nous avons vu dans un article précédent que le chaudron de Gundestrup peut servir dans la pratique à recueillir le sang d’un taureau sacrifié. C’est en tout cas ce que l’iconographie du chaudron semble suggérer avec la magnifique plaque du fond qui montre le sacrifice du taureau céleste par le dieu Orion.

Les chaudrons celtiques. Plaque du fond du chaudron de Gundestrup

La même scène est répétée par trois fois sur une plaque intérieure. Cette prépondérance du sacrifice d’un taureau sur un bassin (un contenant) en argent n’est certainement pas fortuite.

Les chaudrons celtiques. Chaudron de Gundestrup. Les trois taureaux.

LE SACRIFICE DU TAUREAU

Comme la coupe qui contient le sang du Christ, le chaudron qui contient le sang du taureau est un élément du culte. Si dans la pratique le taureau sacrifié sert de garant aux serments que font les hommes entre eux en prenant les dieux à témoins. L’image du sacrifice du taureau céleste par le dieu Orion qui orne le chaudron de Gundestrup prend une tout autre dimension. Il s’agit du sacrifice primordial l’équivalent druidique de la crucifixion du Christ, le point de départ de la religion chrétienne. D’ailleurs, le chaudron indique une date : 2260 av. J.-C. Ce taureau céleste n’est que la représentation symbolique d’une divinité. Derrière ce taureau divin se cache en effet un des dieux les plus importants de la religion druidique. Et le sacrifice sanglant de ce dieu est considéré par les druides comme le point de départ de leur religion. Nous y reviendrons tout au long des articles à venir.

Dans la mythologie celtique le chaudron peut avoir plusieurs usages. Il est le chaudron d’abondance, il peut devenir le chaudron de la connaissance et il est le chaudron de la mort et de la résurrection.

LE CHAUDRON D’ABONDANCE

C’est l’archétype même du chaudron celtique qui fait partie des quatre talismans apportés des Îles du Nord du Monde par les Tuatha Dé Danann en Irlande[1]. Il s’agit de la pierre de Fail, la lance de Lug, l’épée de Nuada et le chaudron de Dagda. Le récit de la Bataille de Mag-Tured indique que « de Murias fut apporté le chaudron de Dagda ; aucune compagnie ne s’en allait sans lui en être reconnaissante »[2]. Ce chaudron nourrit des troupes entières sans jamais se vider, il est l’équivalent de la corne d’abondance de la mythologie gréco-romaine. Il y a également le chaudron de Diwrnach, un des treize trésors de l’Île de Bretagne. Le chaudron appartient au géant Diwrnach qui ne fait pas bouillir la nourriture d’un lâche, à l’inverse il cuit rapidement la viande d’un homme brave. Un autre chaudron merveilleux, celui de Tyrnog, ne bout que pour les combattant valeureux.

LE CHAUDRON DE LA CONNAISSANCE

Dans d’autres circonstances le chaudron celtique peut donner la connaissance, la savoir et le don de prophétie. Dans le récit gallois qui conte L’histoire de Taliesin la déesse-sorcière Keridwen — experte en magie, divination et sorcellerie — entreprend de faire bouillir un breuvage dans un chaudron pour que son fils hideux et rejeté par tous devient un savant en de multiples sciences et un sage remplit de l’esprit prophétique. Pour cela elle doit cueillir certaines plantes certains jours de l’année, les mettre dans un chaudron rempli d’eau et faire bouillir le chaudron sur le feu nuit et jour pendant un an et un jour. Temps au bout duquel la potion donne trois gouttes, chargées de toutes les vertus des plantes, qui rendent savant et devin celui sur qui elles tombent. Le reste du breuvage devient un violent poison. Elle charge un vieil aveugle et un jeune garçon du nom de Gwion Bach d’entretenir le feu et de remuer la potion à tour de rôle. Le fils monstrueux de la sorcière est placé près du chaudron, pour recevoir les trois gouttes magiques quand viendra le moment où elles sauteront du chaudron.

HÉROS MALGRÉ LUI

Keridwen s’endort et les gouttes sautent et tombent sur Gwion Bach. Le chaudron explose sous l’action violente du poison. Le garçon devenu clairvoyant grâce aux gouttes magiques devine instantanément que la sorcière voudra le tuer pour avoir pris la place de son fils. Il s’enfuit en prenant l’apparence d’un lièvre, elle se transforme alors en lévrier noir et le poursuit sans relâche. Suivent ensuite différentes métamorphoses. Il se change en poisson, elle en loutre, lui en oiseau, elle en épervier. Dans une grange, il se transforme en grain de blé, alors Keridwen prend l’apparence d’une poule noire et avale le grain de blé. Elle le porte pendant neuf mois dans son ventre et donne naissance à un très bel enfant, réincarnation de Gwion Bach. Ne pouvant se résoudre à le tuer, elle le place dans un coracle et l’abandonne sur la rivière qui le transporte jusqu’à la mer. L’enfant deviendra Taliesin à la fois un poète historique du VIe siècle et un barde mythique de la littérature galloise.

D’une certaine façon le chaudron de Gundestrup est également un chaudron de connaissances puisque son étrange iconographie contient les éléments permettant de décrypter les croyances secrètes des druides.

LE CHAUDRON DU SACRIFICE

Selon le témoignage de Strabon les Cimbres ont des prêtresses à qui on livre les prisonniers de guerre.

Ces prêtresses ou prophétesses, reconnaissables à leurs cheveux blancs, à leur robe blanche, à leur ceinture de cuivre et à leurs pieds nus. Le glaive à la main, elles allaient au-devant des prisonniers, et, après les avoir couronnés de fleurs, les conduisaient vers un grand bassin de cuivre pouvant contenir vingt amphores et contre lequel était appliquée une sorte d’échelle ou de marchepied ; l’une d’elles y montait, et, tirant après soi jusqu’à la hauteur du bassin qu’elle dominait ainsi chaque captif à son tour, elle l’égorgeait, prononçant telle ou telle prédiction suivant la manière dont le sang avait jailli dans le bassin. Quant aux autres, elles ouvraient le corps des victimes et, d’après l’examen des entrailles, annonçaient et promettaient la victoire[3].

Strabon décrit un gigantesque bassin de cuivre d’une capacité de près de 400 litres ce qui ne correspond pas au chaudron de Gundestrup qui est en argent et qui a des dimensions plus réduites. Si sacrifice humain il y a, le procédé n’est pas le même que chez les prêtresses cimbres puisque le chaudron de Gundestrup nous montre un grand personnage qui plonge un homme dans une sorte de cuve la tête en premier.

Les chaudrons celtiques. Détail du chaudron de Gundestrup. Le sacrifice.

SACRIFICES HUMAINS

Cette scène rappelle un épisode de Perlesvaus, également appelé Le Haut Livre du Graal, roman courtois du cycle arthurien dans lequel le héros se venge de ses ennemis[4]. Perlesvaus fait préparer une grande cuve qu’il fait placer au milieu de la cour. Il fait amener onze chevaliers et ordonne qu’on leur coupe la tête dans la cuve et qu’on les laisse se vider de tout leur sang. Il fait alors ôter les corps et les têtes de la cuve dans laquelle il ne reste plus que le sang tout pur. Puis Perlesvaus ordonne que l’on enlève l’armure du Seigneur des Marais, le chef de ses ennemis et qu’on le conduise devant la cuve pleine de sang. Le seigneur a les mains et les pieds liés. Perlesvaus le fait ensuite suspendre par les pieds au-dessus de la cuve de telle manière que la tête y est plongée jusqu’aux épaules et le laissa ainsi jusqu’à ce qu’il meure asphyxié[5]. Cette façon de faire est conforme au rituel en l’honneur du dieu gaulois Teutatès. D’après les scholies de la Pharsale de Lucain : « Mercure Teutatès est ainsi honoré chez les Gaulois, on plonge la tête d’un homme dans un grand bassin afin qu’il y suffoque »[6].

LE CHAUDRON DE GUNDESTRUP

Tout semble indiquer que le chaudron de Gundestrup nous montre un sacrifice humain en l’honneur d’un dieu. Pourtant il y a un problème, car dans le mythe qui est raconté en image sur le récipient en argent, l’homme qui va être plongé dans le chaudron par un géant est déjà mort. Mais la mythologie celtique nous fournit également une explication pour ce cas de figure.

L’iconographie du chaudron de Gundestrup comporte par deux fois le sacrifice d’un ou de plusieurs taureaux, mais ne montre aucun sacrifice humain. Il est peu probable qu’il ait pu servir lors de sacrifices sanglants comme ceux décrits par Strabon lorsqu’il évoque les prêtresses des Cimbres égorgeant des prisonniers. Ni même qu’un homme aurait trouvé la mort en ayant la tête plongée dans le chaudron. Pourtant les textes de l’Antiquité sont trop précis et montrent que les druides ne devaient avoir aucune hésitation pour procéder à des sacrifices humains[7], mais le chaudron de Gundestrup ne servait tout simplement pas à cela. Il avait une autre fonction. D’ailleurs, l’image représentée sur le chaudron est une grande cuve qui n’a aucune ressemblance avec le chaudron de Gundestrup.

LE CHAUDRON D’IMMORTALITÉ

Il existe dans la mythologie celtique une fonction beaucoup plus étrange de ces fameux chaudrons magiques. C’est dans le conte gallois Peredur que l’on rencontre un récipient dans lequel on plonge des guerriers morts pour les ressusciter.

Peredur alla à la cour du roi des souffrances. En y entrant, il aperçut que des femmes. Elles se levèrent à son arrivée et lui firent bon accueil. Il commençait à causer avec elles, lorsqu’il vit venir un cheval portant en selle un cadavre. Une des femmes se leva, enleva le cadavre de la selle, le baigna dans une cuve remplie d’eau chaude qui était plus bas que la porte, appliqua un onguent précieux. L’homme ressuscita, vint le saluer et lui montra joyeux visage. Deux cadavres arrivèrent encore portés en selle. La femme les ranima tous les deux de la même façon que le premier. Peredur leur demanda des explications. Ils lui dirent qu’il y avait un addanc[8], dans une grotte, qui les tuait une fois chaque jour[9].

UN CHAUDRON DE RÉSURRECTION

Un chaudron semblable se trouve dans un autre récit gallois intitulé Branwen, fille de Lyr.

Le roi d’Iwerddon (Irlande) Matholwch débarque dans l’île de Bretagne pour conclure un traité de paix avec Bran le Béni[10] souverain du royaume de Gwynedd (région du Pays de Galles) et lui demander la main de sa sœur Branwen. La proposition est acceptée. Cependant Evnissyen, leur demi-frère, furieux de ne pas avoir été consulté, mutile les chevaux des Irlandais. Il leur coupe les lèvres, les oreilles et la queue. Devant cet affront Matholwch veut rompre les entretiens et partir. En guise de compensation, Bran lui offre de nouveaux chevaux, des baguettes d’argent et un plat en or. Pour contenter le roi irlandais Bran doit encore rajouter un chaudron magique qui ressuscite les guerriers morts au combat.

Je parferai la réparation en te donnant un chaudron dont voici la vertu : si on te tue un homme aujourd’hui, tu n’auras qu’a le jeter dedans pour que le lendemain il soit aussi bien que jamais, sauf qu’il n’aura plus la parole[11].

Branwen suit son époux Matholwch en Irlande. Au début tout se passe bien et Branwen donne le jour à un fils, Gwern.

LES MALHEURS DE BRANWEN

Mais bientôt elle tombe en disgrâce, à cause de rumeurs relative à la mutilation des chevaux du roi. Les nobles du pays exigent de Matholwch qu’il exerce sa vengeance sur la personne de Branwen. Elle est chassée de la chambre du roi et est condamnée à faire la cuisine à la cour et tous les jours le cuisinier doit lui donner une gifle. Le roi fait emprisonner tous les Bretons qui sont sur son territoire et coupe les relations avec la Bretagne. Son humiliation dure trois années, mais Branwen apprivoise un étourneau et parvient à envoyer un message à son frère, attaché à la patte de l’oiseau dressé. Dès que Bran a connaissance de la situation, il organise une expédition militaire contre l’Irlande. Finalement les deux rois veulent faire la paix, mais Evnissyen assassine son propre neveu, le fils du roi, en le jetant dans un feu ce qui déclenche une guerre sans merci entre les Irlandais et les Bretons.

LES MORTS REVIENNENT À LA VIE

Cependant les Irlandais ont une arme secrète, le fameux chaudron qui ressuscite les guerriers morts.

Les Gaëls se mirent à allumer du feu sous le chaudron de résurrection. On jeta les cadavres dedans jusqu’à ce qu’il fût plein. Le lendemain, ils se levèrent redevenus guerriers aussi redoutables que jamais, sauf qu’ils ne pouvaient plus parler[12].

Les troupes du roi d’Irlande sont continuellement renouvelées tandis que les Bretons sont de moins en moins nombreux. Devant cette situation désespérée Evnissyen à des remords. Il veut se racheter et se dissimule parmi les cadavres des Irlandais. C’est ainsi qu’il est jeté dans le chaudron. Il se distend tellement que sa poitrine se brise et que le chaudron éclate. Les Bretons sont finalement vainqueurs, mais seul sept guerriers survivent à la terrible bataille.

LE HÉROS EST TUÉ

Bran a été blessé à la jambe par une lance empoisonnée. Il ordonne à ses compagnons de lui couper la tête et d’emporter celle-ci avec eux dans l’île de Bretagne. Branwen qui a perdu son frère et son fils a le cœur brisé, elle meurt peu de temps après avoir accostée sur l’île de Mona (Anglesey). Les sept compagnons vivent longtemps en compagnie de la tête de Bran qui continue à converser après sa mort et à festoyer avec les siens. Cela dure quatre-vingt ans ensuite selon le vœu de Bran, ils enterrent la tête dans la Colline Blanche de Londres, car ainsi elle protègera l’île de Bretagne contre tous les envahisseurs.

LA MORT D’UN DIEU

Comme les chaudrons de la mythologie il semble que le chaudron de Gundestrup montre un dieu sur le point de ressusciter un guerrier mort. Mais ce guerrier n’est pas n’importe qui, c’est Orion, le personnage principal de la plaque du fond qui sacrifie le taureau céleste. La preuve ? Orion est accompagné de son chien comme sur la plaque du fond et comme sur la plaque intérieure des trois taureaux. Dans les trois cas ce sont des figurations des constellations d’Orion et du Grand Chien (Canis Major).

Les chaudrons celtiques. Détail du chaudron de Gundestrup.

Le cadavre d’Orion est jeté dans le chaudron de résurrection. (Détail du chaudron de Gundestrup)

chaudron de Gundestrup.

Orion lors du sacrifice du taureau céleste. Détail de plaque du fond du chaudron de Gundestrup

Les chaudrons celtiques.

Orion et le triple sacrifice du taureau céleste (détail du chaudron de Gundestrup).

Orion est facilement reconnaissable sur le chaudron de Gundestrup puisqu’il est toujours accompagné de son fidèle chien.

Orion (Orion) et son fidèle chien (Canis Major). La constellation du Grand Chien (Canis Major) dans laquelle on peut distinguer l’étoile Sirius, astre le plus brillant vue de la terre après le soleil.

Le chaudron celtique, d’abondance, de connaissance et de résurrection deviendra au Moyen Âge dans un lent processus de christianisation le prototype du Graal. La coupe — le Saint Graal — contenant le sang du Christ, symbole de la vie éternelle.

©JPS2021(texte écrit en 2016, remanié en 2021)

[ACCUEIL]

Bibliographie :

L’épopée celtique en Irlande, Traduction H. D’Arbois de Jubainville, A. Fontemoing, Éditeur, Paris, 1892.

L’Épopée irlandaise, Traduction de Georges Dottin, L’arbre double, Paris, 1980.

Les Quatre Branches du Mabinogi, Traduction P-Y. Lambert, Gallimard, Paris, 1993.

Les Mabinogion, contes bardiques gallois, traduction de J. Loth, L’arbre double, Paris, 1979.

Les Mabinogions, Tome I & II, Traduction Joseph Loth, Slatkine Reprints, Genève, 2011.

Jean Markale, Le Graal, Éditions Albin Michel, Paris, 1996.

Jean-Paul Persigout, Dictionnaire de mythologie celtique, Éditions Imago, Paris 2009.

La légende arthurienne, Le Graal et la Table Ronde, Perlesvaus, Traduction Christiane Marchello-Nizia, Éditions Robert Laffont, Paris, 1998.

[1] Venu des Îles du Nord du Monde les Tuatha Dé Danann, les « gens de la déesse Dana », ils introduisent en Irlande la magie, la science et le druidisme.

[2] L’Épopée irlandaise, Traduction de Georges Dottin, L’arbre double, Paris, 1980, p. 17. Murias est avec Falias, Gorias et Findias une des quatre Îles du Nord du Monde de la mythologie celtique.

[3] Strabon, VII, 2.

[4] Une grande partie du folklore et de la littérature médiévale tirent leur origine d’un ensemble culturel celtique. C’est le cas notamment de la Quête du Graal et du cycle du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde.

[5] La légende arthurienne, Le Graal et la Table Ronde, Perlesvaus, Traduction Christiane Marchello-Nizia, Éditions Robert Laffont, Paris, 1998, p.238.

[6] Scholie dites « bernoise » à la Pharsale de Lucain, Scolia ad versu I, 445. Une scholie est une note philologique ou historique, due à un commentateur ancien, et servant à l’interprétation d’un texte de l’Antiquité. Dans ce cas le manuscrit est conservé à Berne (Suisse) d’où son nom.

[7] Le sacrifice humain restait rare dans la religion druidique et n’était pratiqué que dans des cas bien précis. Les druides ne sacrifiaient pas à tour de bras des prisonniers de guerres comme les Aztèques qui lors des grandes fêtes sacrifiaient plusieurs milliers de personnes aux dieux.

[8] L’addanc est une créature monstrueuse proche du dragon, il tue ses adversaires avec un dard empoisonné.

[9] Les Mabinogions, Tome II, Traduction Joseph Loth, Slatkine Reprints, Genève, 2011, p.94.

[10] Bran le Béni est un des personnages les plus important de la mythologie celtique brittonique. Son nom signifie « corbeau ».

[11] Les Mabinogions, Tome I, Traduction Joseph Loth, Slatkine Reprints, Genève, 2011, p. 129.

[12] Les Mabinogions, Tome I, Traduction Joseph Loth, Slatkine Reprints, Genève, 2011, p.143.

Chaudron de Gundestrup — Wikipédia (wikipedia.org)