LA GUERRE DE TROIE

La guerre de Troie est un conflit légendaire de la mythologie grecque opposant les Achéens aux Troyens. C’est le prince troyen Pâris qui déclenche les hostilités en enlevant Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas. Pour rétablir son honneur, Ménélas, l’époux bafoué, lève avec son frère Agamemnon, roi de Mycènes, une armée rassemblant la plupart des rois grecs pour assiéger la ville de Troie.

L’Iliade, texte probablement composé entre -850 et -750 par Homère, détaille les événements survenus lors de la guerre de Troie.

UNE COLLINE STRATÉGIQUE

C’est la colline d’Hisarlik à l’entrée du détroit des Dardanelles, à l’extrême ouest de la Turquie qui peut être identifiée à la Troie historique. Puisque c’est à cet endroit que gisent les ruines imposantes d’une ville de l’âge du bronze. D’une trentaine de mètres de hauteur, cette colline est formée des décombres accumulés au cours des millénaires d’occupation humaine.

La porte est de Troie VI.

La porte est de Troie VI. (Wikimedia Commons).

La découverte d’objet en or et en argent ont convaincu Heinrich Schliemann  qu’il avait trouvé le trésor de Priam, le vieux roi de Troie immortalisé par Homère dans l’Iliade. Comme pour Mycènes, le trésor s’avéra antérieur de plusieurs siècles à la date présumée de la guerre de Troie. En fait neuf cités se superposent sur la colline d’Hisarlik que les spécialistes ont numérotées de Troie I, construite vers 3000 av. J.-C. à Troie IX, la ville romaine d’Ilium, datant du Ier siècle avant notre ère. Aujourd’hui encore, la majorité des archéologues estiment que les vestiges correspondant le mieux au récit d’Homère sont ceux de Troie VIIa (1300-1190 av. J.-C.), brutalement détruite vers  puisqu’on y a trouvé des signes d’un conflit violent : des traces d’incendie, des balles de frondes et des pointes de flèches.

D’après les calculs d’Ératosthène, la prise de Troie par les Achéens a lieu dans la nuit du 11 au 12 juin 1184 av. J.-C. lors d’une éclipse solaire.

La prise de Troie représentée sur une céramique à figures rouges par un artiste athénien, le Peintre de Brygos, 490 av. J.-C.

La prise de Troie représentée sur une céramique à figures rouges par un artiste athénien, le Peintre de Brygos, 490 av. J.-C. Musée du Louvre, Paris. (Wikimedia Commons).

LE CHEVAL DE TROIE

Un des épisodes les plus célèbre de la guerre de Troie met en scène un grand cheval en bois.

Après un siège de dix ans, les grecs n’ont pas réussi à conquérir Troie par la force, c’est alors qu’ils essaient de le faire par la ruse. Sur une idée d’Ulysse, les Grecs construisent un énorme cheval en bois dont l’intérieur est creux et dans lequel ils dissimulent des guerriers. Ils laissent ensuite le cheval non loin de Troie en faisant croire à une offrande au dieu Poséidon. Ensuite ils simulent leur départ en brûlant leur camp et en s’embarquant sur leurs navires. Ainsi ils font croire aux Troyens qu’ils abandonnent le champ de bataille et toute velléité de conquérir la ville. En réalité ils se dissimulent derrière l’île de Ténédos non loin des côtes troyennes.

Le vase de Mykonos, Musée archéologique de Mykonos (Inv. 2240), portant sur sa panse une des représentations les plus anciennes du cheval de Troie, vers 670 av. J.-C.

Le vase de Mykonos, Musée archéologique de Mykonos (Inv. 2240), portant sur sa panse une des représentations les plus anciennes du cheval de Troie, vers 670 av. J.-C.

Les Troyens se disputent d’abord sur le sort à faire au cheval de bois : vrai cadeau ou piège mortel ?

Faut-il le faire entrer dans la ville ou le brûler devant les remparts ?

Finalement les Troyens tombent dans le piège et font entrer le cheval dans leur cité. Ils font la fête toute la nuit pour célébrer leur victoire et s’enivrent. Les guerriers grecs sortent du cheval, lorsque tout le monde dort sous l’emprise de l’ivresse. Ils ouvrent les portes de la ville. L’armée grecque qui est revenue entretemps s’engouffre dans la cité et massacre les Troyens. Troie est ravagée, pillée et incendiée.

Ainsi se termine la guerre de Troie qui n’a peut-être jamais eu lieu.

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SOURCES :

Cheval de Troie — Wikipédia