CHICHÉN ITZÁ (MEXIQUE)
Chichén Itzá est une ancienne ville maya située dans la péninsule du Yucatán au Mexique. Chichén Itzá fut probablement, au Xe siècle, le principal centre religieux du Yucatán.
Pyramide de Chichén Itzá d’une hauteur de 24 mètres. ©MW2014
La pyramide présente quatre faces chacune divisée en neuf plateaux et portant quatre escaliers ayant chacune 91 marches, plus une marche pour la plateforme correspondant aux 365 jours du calendrier solaire. L’orientation et la construction de la pyramide sont telles qu’au moment précis des équinoxes de printemps et d’automne, le soleil produit des jeux d’ombres qui donnent l’illusion que le dieu serpent descend du ciel le long de l’escalier.
Chacune des faces est constituée d’un escalier de 91 marches se terminant par une tête de serpent. 91 marches x 4 faces = 364 marches + la plateforme au sommet de la pyramide = 365 (comme les 365 jours du calendrier Haab). ©MW2014
LE SERPENT À PLUMES
Ce serpent n’est autre que le dieu Kukulkan ou « serpent à plumes ». Ce phénomène est appelé « l’ascension et la descente de Kukulcán ». Chez les Aztèques ce dieu est appelé Quetzalcóatl (littéralement « quetzal-serpent », c’est-à-dire « serpent à plumes de quetzal », en nahuatl). Si l’on claque des mains devant la pyramide, l’écho reproduit le cri du Quetzal, oiseau sacré des Mayas.
Les Quetzals arborent un plumage vert et bleu ciel. Le mâle est pourvu de longues plumes caudales et d’une huppe. (Wikimedia Commons).
LE JAGUAR
Au loin, les marchands ambulants, qui ont leurs boutiques près de l’entrée du site, imitent le cri du jaguar, autre animal sacré des Mayas.
Les Mayas pensaient que la nuit, le soleil, en glissant dans le monde souterrain, se transforme en jaguar. Prédateur puissant, l’animal était également associé aux guerriers et est devenu un symbole de la puissance et de l’autorité des dirigeants.
LE SERPENT À SONNETTES
Détail d’un bas-relief de Chichén Itzá représentant un serpent à sonnettes. ©MW2014
Crochet à venin d’un crotale, autre caractéristique de ce serpent, la « sonnette » qui fait un bruit de crécelle et qui averti l’imprudent qui s’approche de trop près. ©Ph. © Oxford Scientific Film
L’homme-oiseau-serpent qui jaillit entre les crocs d’un serpent à plumes. ©MW2014
LES SACRIFICES HUMAINS
La cardiectomie est une technique rituelle de sacrifice humain qui consiste à extraire le cœur, encore palpitant, de la cage thoracique du sacrifié, à l’aide d’instruments en silex ou en obsidienne. Elle a été pratiquée de manière régulière en Mésoamérique.
Exemple de sacrifice humain par cardiectomie (Codex Magliabechiano). (Wikimedia Commons).
Le Chaac Mool est une sculpture qui représente un homme couché, s’appuyant sur ses coudes, les jambes repliées et la tête tournée à 90 degrés vers le côté. Il tient un plateau sur le ventre. La théorie la plus courante veut que le plateau soit destiné à recevoir le cœur des victimes sacrifiées.
Détail du temple des guerriers jaguars, au centre le Chaac Mool. ©MW2014
L’OBSERVATOIRE ASTRONOMIQUE
L’observatoire astronomique de Chichén Itzá. ©MW2014
L’observatoire (également appelé caracol ou escargot en espagnol) fait face à la grande pyramide et permettait aux Mayas d’étudier le mouvement des étoiles dont ils avaient une connaissance très précise.
LE CALENDRIER MAYA
Le calendrier maya se compose d’un calendrier sacré, Tzolk’in, cyclique sur 260 jours et d’un calendrier solaire, Haab, cyclique sur 365 jours. Le compte long fait le lien entre les deux calendriers et permet ainsi d’établir la position d’un événement historique dans les deux systèmes.
Ce calendrier est devenu célèbre car il annonçait soi-disant la fin du monde le 21 décembre 2012, ce qui a inspiré nombre d’écrivains et de cinéastes et a fait coulé beaucoup d’encre dans les journaux.
On associe souvent l’image de la Pierre du Soleil au calendrier Maya, cependant cette pierre de 3.6 m de diamètre, 1.22 m d’épaisseur et de plus de 24 tonnes est en fait un autel de sacrifice aztèque sur lequel on déposait le cœur excisé et le sang des victimes des sacrifices humains. (Wikimedia Commons).
Cependant l’année 2012 marque effectivement la fin d’un cycle de 5125 années dans le calendrier maya et annonce le début d’un nouveau cycle et non pas un cataclysme planétaire.
L’auteur devant la pyramide de Chichén Itzá. ©MW2014